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Guadeloupe

«Ce n’est pas une balle perdue qui a tué le syndicaliste»

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 18/02/2009 Dernière mise à jour le 19/02/2009 à 05:44 TU

Plusieurs escadrons de la gendarmerie ont été déployés la nuit du 17 au 18 février 2009 à Pointe-à-Pitre.(Photo : AFP)

Plusieurs escadrons de la gendarmerie ont été déployés la nuit du 17 au 18 février 2009 à Pointe-à-Pitre.
(Photo : AFP)

Au moment où se tenait, au ministère de l’Intérieur à Paris, une réunion consacrée à la sécurité aux Antilles, le procureur de Pointe-à-Pitre, lors d’une conférence de presse, a apporté quelques précisions sur la mort du syndicaliste tué par balle. L’hypothèse de la balle perdue est déjà rejetée. Une enquête judiciaire a été ouverte pour connaître les circonstances exactes de la mort du syndicaliste, Jacques Bino.

Une enquête judiciaire vient d’être ouverte à Pointe-à-Pitre pour connaître les circonstances exactes de la mort du syndicaliste Jacques Bino. Toutefois, lors d’une conférence de presse, le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre, a précisé que trois tirs ont atteint le véhicule du syndicaliste. « Les deux premiers ont visé le côté arrière-droit du coffre de la voiture alors que le troisième a été tiré par la fenêtre ouverte du passager assis à l’avant-droit », a précisé le procureur qui réfute la thèse de la balle perdue. Jacques Bino a été mortellement touché à la poitrine.

Le procureur de la République a également précisé que Jacques Bino n’était pas seul à bord de son véhicule. Son passager était Peter O’Brien qui revenait avec lui d’un piquet de grève, au palais de la Mutualité, ou siège le collectif LKP. Les deux hommes auraient choisi de prendre « des chemins de traverse » pour éviter les multiples barrages érigés dans la ville. Peter O’Brien a été entendu par les policiers chargés de l’enquête.

Pendant la séance des questions au gouvernement, Yves Jégo, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer a souvent été interpelé mais c’est Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales, qui a répondu aux parlementaires. Toutefois, dans les couloirs de l’Assemblée nationale, Yves Jégo a laissé entendre qu’un accord sur l’augmentation des salaires était possible avant la fin de la semaine. « Il reste un nœud en Guadeloupe, c'est celui des salaires et les médiateurs travaillent en coulisse et je crois savoir que les choses avancent bien. Je pense que dès cette fin de semaine il y aura matière à ce que la responsabilité triomphe, que les gens se mettent dans une salle et qu'ils signent cet accord salarial que nous attendons tous », a-t-il déclaré