Guadeloupe / Grève générale

Les propositions de l'Elysée pour ramener la paix

Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 06:37 TU

A Pointe-à-Pitre, cette famille guadeloupéenne suit l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, le 19 février 2009.
(Photo : Reuters)

En Guadeloupe, les négociations avec le gouvernement vont reprendre ce vendredi. Le LKP a accepté de revenir à la table des négociations après les propositions de Nicolas Sarkozy. Le leader du mouvement, Elie Domota, reste toutefois prudent et n'appelle pas à la reprise du travail. Plus tôt ce jeudi, le chef de l'Etat a détaillé une série de mesures ponctuelles destinées à l'Outre-mer. Il va notamment débloquer 580 millions d'euros et les plus bas salaires vont bénéficier d'une prime. Nicolas Sarkozy a également annoncé qu'il se rendrait en Guadeloupe au mois d'avril pour lancer une série de consultations dans les départements d'outre mer.

Avec notre envoyé spécial à l’Elysée, Florent Guignard

Silencieux depuis le début de la crise alors même que la machine gouvernementale a parfois semblé flotter, Nicolas Sarkozy reprend la main sur ce dossier explosif. Il annonce d’abord qu’il se rendra lui-même en Guadeloupe, sans doute au mois d’avril, selon Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée ; un voyage à Pointe-à-Pitre, le premier depuis son élection pour lancer des états-généraux dans tout l’Outre-mer français. « Chaque territoire, explique Nicolas Sarkozy doit se réapproprier son destin ».

Mais ce que réclament d’abord les grévistes et les manifestants guadeloupéens, c’est de l’argent. Alors Nicolas Sarkozy promet une prime pour les plus bas salaires, une prime au contour encore flou payée par les entreprises exonérées de charges sociales.

De l’argent il y en aura aussi dans le projet de loi sur le développement économique de l’Outre-mer. Le texte programmé le mois prochain au Parlement devrait être retravaillé et 150 millions d’euros supplémentaires seront débloqués.

Cela suffira-t-il à apaiser la colère sociale ? A la sortie de la réunion, les élus d’Outre-mer se disaient plutôt satisfaits des propositions du président de la République, mais sans s’engager davantage. C’est de Guadeloupe que viendra ou pas le signal de la fin de la grève.