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Guadeloupe/Grève générale

Les Guadeloupéens saluent la mémoire de Jacques Bino

Article publié le 22/02/2009 Dernière mise à jour le 22/02/2009 à 22:41 TU

A la veille de la reprise des négociations, l’heure était au recueillement. Les funérailles de Jacques Bino tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi ont eu lieu à Petit-Canal, la ville natale du syndicaliste, située à une trentaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre. Funérailles populaires, mais aussi politiques avec la présence notamment de Ségolène Royal, l’ex-candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007, qui assistait à la cérémonie à titre personnel.
Obsèques de Jacques Bino à Petit-Canal, le 22 février 2009.(Photo : Reuters)

Obsèques de Jacques Bino à Petit-Canal, le 22 février 2009.
(Photo : Reuters)


Avec notre envoyé spécial, Mathieu Baratier

A la sortie de la cérémonie religieuse, le cortège a pris la direction du cimetière pour accompagner le cercueil au son des tambours, après plus de trois heures de discours, de chants et de prières.

Des milliers de personnes s’étaient retrouvées dans le gymnase de Petit-Canal où était exposé le corps de Jacques Bino. Amis, collègues, militants de la CGT qui connaissaient le défunt, mais aussi les leaders syndicaux qui mènent les négociations avec le patronat et des personnalités, dont Ségolène Royal.

« L’heure est toujours à la mobilisation 
»

Officiellement, la cérémonie ne se voulait pas politique, mais le mouvement social était pourtant dans tous les esprits.

Les hommages au défunt ont alterné avec les appels à poursuivre la grève générale. Le leader guadeloupéen du Collectif contre l’exploitation (LKP), Elie Domota, a pris la parole, rappelant que « l’heure est toujours à la mobilisation ».

Jacques Bino est en quelque sorte devenu le martyr de la lutte syndicale, même si les circonstances de sa mort restent encore à éclaircir.

Le moment le plus émouvant de la cérémonie a été celui de la fermeture du cercueil, quand la foule a entonné le chant des grévistes : « La Guadeloupe, c’est à nous, La Guadeloupe c’est pas à eux ». Ce fut un moment de communion pour les deux à trois mille personnes réunies qui ont gardé le poing levé jusqu’à la fin de leur chant.