par RFI
Article publié le 26/02/2009 Dernière mise à jour le 26/02/2009 à 14:23 TU
Après six semaines de blocage de l’île, l’Etat, le patronat et les syndicats sont sur la voie d’un accord. Grâce à un montage financier complexe, il permet d’atteindre le chiffre magique des deux cents euros, réclamés par les syndicats. Sans céder à la demande du patronat, Matignon est parvenu à mettre sur la table un « revenu supplémentaire temporaire d'activité ».
A la Guadeloupe, Willy Angèle, président du Medef régional, avant les négociations avec Elie Domota, leader du LKP, à Pointe-à-Pitre le 23 février 2009.
(Photo : Reuters)
Après plus de dix heures de discussions à la table des négociations la nuit dernière, l'Etat, le patronat, les collectivités territoriales et le collectif LKP sont en voie de parvenir à un accord définitif. La principale revendication des grévistes, une augmentation de 200 euros pour les bas salaires, est en passe d'aboutir.
Le gouvernement vient en effet de proposer un nouveau dispositif : il s'agit de mettre en place un revenu supplémentaire temporaire d'activité appelé RSTA, une adaptation en quelque sorte du revenu de solidarité active, le fameux RSA, en vigueur en métropole.
Le montage financier est complexe. Le gouvernement est prêt à débloquer pour les 45 000 personnes les plus démunies, un forfait mensuel de 80 euros d'ici la fin 2009. Les entreprises, elles, ajouteraient entre 50 à 90 euros exonérés de charges et les collectivités territoriales débourseraient 50 euros.
Au total, ce montage financier approcherait les 200 euros réclamés par les syndicats. Alors que les discussions vont reprendre dans la journée à Pointe-à-Pitre, le collectif appelle toujours à la grève.
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