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Guadeloupe

Nouveau durcissement en vue

Article publié le 24/02/2009 Dernière mise à jour le 24/02/2009 à 13:36 TU

Les négociations entre le collectif LKP et le patronat ont repris le 20 février. (Photo: AFP / archives)

Les négociations entre le collectif LKP et le patronat ont repris le 20 février.
(Photo: AFP / archives)

Après neuf heures de pourparlers, les négociations entre patronat et syndicats ont été suspendues. Le leader de la contestation Elie Domota accuse l'Etat « de se débiner ». Les pouvoirs publics refusent toujours de financer la hausse des salaires du secteur privé. Pour maintenir la pression, le LKP a appelé à une relance de la grève générale.

Avec notre envoyé spécial en GuadeloupeMathieu Baratier

La situation reste toujours bloquée en Guadeloupe. Pourtant, des efforts sont faits pour trouver un compromis, à l’exemple de ce montage nouveau élaboré par les entreprises. Il consiste à répartir la charge d’une hausse salariale de deux cents euros entre l’Etat, les collectivités locales et les entreprises. Ces dernières ne paieraient plus que cinquante euros sur les deux cents réclamés par les syndicats.  Du moins, sur les trois premières années du dispositif. Cette solution semble faire consensus chez les patrons guadeloupéens.

Eric Taube, responsable patronal

« Au bout du compte c'est la seule proposition qui arrive, c'est la preuve que c'est la seule possible... S'ils ne le font pas, c'est qu'ils ne veulent pas qu'on sorte de la crise...»

24/02/2009

Seul le Medef, qui représente les grands patrons,  n’est pas convaincu, et a soutenu une autre proposition. Le vrai problème est toutefois l’absence d’engagement de l’Etat. Pour le moment, il refuse de participer à une hausse des salaires qui concerne des entreprises privées.  Le préfet de Guadeloupe a donc suspendu la séance des négociations pour consulter le gouvernement. La réponse est attendue mardi ou mercredi.

L’Etat accusé de fuir ses responsabilités

Les syndicats et les représentants des PME ont critiqué l’Etat, accusé de fuir ses responsabilités. Sitôt les négociations suspendues, le leader de la confédération syndicale Elie Domota, qui a accusé l'Etat de se « débiner », a appelé ses partisans à poursuivre le mouvement social et à renforcer la grève. Une manière de maintenir la pression jusqu’au bout des négociations.