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Guadeloupe

Après la pause, retour aux négociations

Article publié le 25/02/2009 Dernière mise à jour le 25/02/2009 à 07:06 TU

Les négociations entre syndicalistes et patronat devraient reprendre ce mercredi à 15 heures (20 heures à Paris), le temps que le gouvernement prépare sa réponse au plan de  financement des augmentations de salaires avancé lundi. Selon cette proposition de l'UCEG, l'Union des chefs d'entreprise guadeloupéens, proche de l'intersyndicale, les 200 euros réclamés depuis 6 semaines par le LKP se décomposeraient entre 50 pour le patronat, 50 par les collectivités locales, les 100 autres euros provenant de l'exonération des contributions sociales CCG et CRDS sur les salaires pendant 3 ans. Mais le Medef, qui représente l'ensemble du patronat, est contre, et l'Etat a plusieurs fois répété qu'il ne pouvait pas constitutionnellement participer aux salaires du privé. Il reste qu'un mois après le début du blocage de l’île, et après l'appel par le LKP au durcissement de la grève, la population commence à afficher sa lassitude.

Une sortie de conflit est nécessaire pour que la population retrouve une vie normale.(Photo : Reuters)

Une sortie de conflit est nécessaire pour que la population retrouve une vie normale.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial à Pointe
-à-Pitre, Mathieu Baratier

Le Préfet n’a pas organisé de séance de négociations ce mardi, le temps pour lui de consulter Matignon à propos de la nouvelle proposition des entrepreneurs guadeloupéens annoncée la veille et soutenue par les syndicats.

Cette proposition prévoit un financement partagé entre les entreprises, les collectivités locales et l’Etat pour arriver aux fameux 200 euros d’augmentation de salaire exigés par les organisations syndicales. Lundi, le Préfet avait refusé cette hypothèse, expliquant que l’Etat n’avait pas à financer les salaires du secteur privé.

Lassitude affichée

La pause dans les pourparlers ne fait pas les affaires des syndicats, habitués à maîtriser le rythme des négociations et qui veulent profiter de leur pic de popularité. Une partie de la population commence d’ailleurs à afficher sa lassitude face au blocage de l’île qui dure depuis plus d’un mois.

A Pointe-à-Pitre, certains magasins accueillent à nouveau des clients, malgré les menaces de fermeture forcée que font planer les syndicats. Les grandes surfaces ont ouvert leurs portes sous la protection de la police.