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Patrimoine

Vente YSL-Pierre Bergé : Pékin voit rouge

Article publié le 26/02/2009 Dernière mise à jour le 26/02/2009 à 14:27 TU

La vente par Christie’s de deux têtes de rat et de lapin en bronze réclamées par Pékin, continue de faire polémique. Ces deux objets, provenant de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, ont trouvé acquéreur ce mercredi. Pékin réclamait en vain le retour de ces deux objets pillés au Palais d’été de Pékin, par les troupes franco-britanniques en 1860, lors de la guerre de l'opium. La Chine accuse Christie’s d’avoir déjà vendu des œuvres chinoises pillées et fait planer le risque des conséquences de cette vente sur les relations franco-chinoises.  

Liu Yang (d), avocat chinois à la tête de l'association luttant pour le retour des bronzes en Chine, accompagné de son homologue français, Renlin Shi (g) devant le Grand Palais à Paris, le 25 février 2009.(Photo : AFP)

Liu Yang (d), avocat chinois à la tête de l'association luttant pour le retour des bronzes en Chine, accompagné de son homologue français, Renlin Shi (g) devant le Grand Palais à Paris, le 25 février 2009.
(Photo : AFP)

 
Avec notre correspondant à Shanghai
, Joris Zylberman

C’est la colère à Pékin. « Christie's doit assumer les conséquences de cette vente illégale ». « Le ministère chinois des Affaires étrangères avait pourtant demandé le retrait des deux têtes de bronze de la vente aux enchères parisiennes, mais Christie’s a ignoré cet appel », accuse Pékin, pour qui : « Les Français ont bafoué les traités internationaux ».

Les deux têtes de bronze du Palais d’été de Pékin avaient été « pillées » par les Français au 19e siècle. La Chine refuse donc de reconnaître la vente et emploiera tous les moyens pour récupérer les deux pièces.

Cette colère s’exprime au plus haut niveau. Elle s’adresse indirectement au président Sarkozy. Alors que la France essaie de se réconcilier avec la Chine, après un an de tension, le gouvernement de Pékin s’est braqué, jugeant ridicules les propos de Pierre Bergé.

Le collectionneur avait accepté de rendre les reliques, à condition que Pékin respecte les droits de l’homme, libère les Tibétains et autorise le retour du Dalaï Lama.

La presse chinoise parle d’un « kidnapping de biens culturels » sous le prétexte des droits de l’homme. Les relations franco-chinoises sont encore bien loin de la détente.