par RFI
Article publié le 25/02/2009 Dernière mise à jour le 25/02/2009 à 14:54 TU
Les deux sculptures réclamées par Pékin, une tête de rat et une tête de lapin en bronze, datant du XVIIIe siècle, ont été volées lors du pillage et de l'incendie du palais d'été des empereurs chinois par une expédition franco-anglaise en 1860, lors des guerres de l'opium.
( Photo : François Guillot/AFP )
Pierre Bergé était conscient qu'il allait provoquer de vives réactions en Chine en expliquant qu'il était prêt à donner les deux bronzes en échange des droits de l'homme, et de la liberté au Tibet. Sans surprise, une bonne partie de la presse a réagi en parlant de chantage : un mot que l'esthète et multimillionnaire Pierre Bergé assume parfaitement :
Pierre Bergé : les bronzes contre les droits de l'homme |
« J’ai le droit avec moi, je ne suis absolument pas obligé de rendre des comptes à la Chine, je ne suis absolument pas obligé ni de près, ni de loin, de les rendre, je peux les vendre, je peux en faire absolument ce que je veux... Mais depuis de très nombreuses années il y a un contentieux, entre moi et la Chine ; le jour de l’agression de Tien An Men, j’ai coupé totalement mes relations avec la Chine, j’ai donné aux Chinois qui étaient à Paris un local pour qu’on installe une maison chinoise de la démocratie, ce qu’ils ont fait, donc je suis très attaché aux principes de la démocratie. Le jour où le gouvernement chinois respectera effectivement les droits de l’homme, ce jour là, puisqu’il s’agit d’un échange, et peut-être c’est un chantage, mot qui, pour défendre la liberté et les droits de l’homme, ne me fait pas peur, je suis prêt à rendre ces deux têtes au gouvernement chinois... » Recueilli par Anthony Lin Zuqiang, de la rédaction chinoise de RFI |
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24/02/2009 à 02:56 TU