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Patrimoine

La vente de la collection YSL Pierre Bergé a tenu ses promesses

par  RFI

Article publié le 26/02/2009 Dernière mise à jour le 02/03/2009 à 13:40 TU

Vue du Grand Palais mercredi 25 février 2009, pendant les enchères des têtes de bronze chinoises.( Photo : Regis Duvignau/ Reuters )

Vue du Grand Palais mercredi 25 février 2009, pendant les enchères des têtes de bronze chinoises.
( Photo : Regis Duvignau/ Reuters )

La vente aux enchères de la collection d'art amassée par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé s'est close mercredi soir sous les verrières du Grand Palais de Paris sur un montant record de 373 millions d'euros. Les deux bronzes réclamés par Pékin ont été payés 15,7 millions chacun par un acheteur anonyme. La Chine a jugé illégale leur vente et affirmé que Christie's subirait des conséquences.

Pendant plus de 3 jours, les records n'ont cessé de tomber sous la nef du Grand Palais. La vente présentée comme exceptionnelle n'a pas déçu. Ainsi lors de la première session lundi, plus de 200 millions d'euros ont été dépensés en quelques heures, et des toiles d'artistes comme Matisse, Brancusi, Duchamp, Mondrian, de Chirico ou Ensor ont été vendues à des prix jamais atteints jusqu'ici. Et même si les enchères les deux autres jours ont été plus mesurées, la plupart des objets sont partis bien au dessus de leur estimation, portés par leurs célèbres auteurs, bien sur mais aussi par le prestige des vendeurs, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, un label qui n'a pas souffert de la crise. Ni des polémiques.

Ainsi celle qui a entouré la vente des deux têtes de bronze chinoises,  volées il y a plus de 150 ans, et dont le gouvernement chinois demande la restitution ; elles ont finalement été vendues à plus de 15 millions d’euros pièce. 

Reportage : Les têtes de rat et de lapin en bronze réclamées par Pékin se sont vendues 15 millions pièce en quelques minutes

« Peu d'enchères dans la salle, mais une bataille entre trois acheteurs par téléphone... C'est probablement la même personne qui a acheté les deux objets...»

26/02/2009 par Paulina Zidi

La réaction de la Chine ne s'est pas fait attendre : Pékin a affirmé que la vente était illégale et que Christie's subirait des conséquences.

Au total la dispersion de cette collection a rapporté plus de 373 millions d'euros, soit un record pour une vente privée, ce qu'on savait depuis le premier soir, mais aussi un record toutes ventes confondues en Europe. C'est donc un pari gagné pour Pierre Bergé, qui s'était donné comme mission de ramener le marché de l'art à Paris.

Pierre Bergé : Je suis heureux

« J'ai eu raison de n'écouter personne... Je voulais ramener le marché de l'art à Paris et je crois que je l'ai fait...»

26/02/2009 par Paulina Zidi

 

Une des oeuvres mise en vente, par Christies, de la collection d'arts acquise par Yves Saint Laurent et son compagnon Pierre Bergé au cours d'un demi-siècle. Il s'agit ici du tableau de Théodore Géricault « <em>Portraits d'Alfred et Elisabeth Dedreux</em> » le 24 février 2009 au Grand Palais à Paris.(Photo : AFP/ Pierre Verdy)

Une des oeuvres mise en vente, par Christies, de la collection d'arts acquise par Yves Saint Laurent et son compagnon Pierre Bergé au cours d'un demi-siècle. Il s'agit ici du tableau de Théodore Géricault « Portraits d'Alfred et Elisabeth Dedreux » le 24 février 2009 au Grand Palais à Paris.
(Photo : AFP/ Pierre Verdy)