Article publié le 26/02/2009 Dernière mise à jour le 26/02/2009 à 17:49 TU

Le président Robert Mugabe n'exclut pas l'organisation d'un référendum d'ici 18 à 24 mois.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Johannesburg, Nicolas Champeaux
Les déclarations de Robert Mugabe sont conformes avec l’accord de partage du pouvoir qu’il a paraphé le 15 septembre. Ce qui surprend c’est la bonne foi et la vision a priori constructive du vieux président.
Dans l’entretien publié ce matin, Mugabe fixe le cap et confirme la nature temporaire du gouvernement d’union. Mugabe a déclaré que les trois partis, à savoir : la Zanu-PF et les deux factions du MDC s’étaient d’ores et déjà entendues sur un projet de réforme de la Constitution.
« Si nous poursuivons dans cette voie, ajoute-t-il, nous allons pouvoir soumettre cette réforme par référendum et en cas de victoire du 'oui', nous demanderons aux parlementaires de la ratifier, ouvrant la voie à de nouvelles élections ».
Longtemps, les commentateurs ont soupçonné Mugabe d’espérer que Morgan Tsvangirai allait claquer la porte du gouvernement d’union, permettant ainsi au vieux président d’aller au bout de son mandat présidentiel, sans le MDC.
Mugabe aujourd’hui, vise peut-être à rassurer la communauté internationale, qui demeure sceptique vis-à-vis du gouvernement d’union. En insistant sur la nature intérimaire et temporaire du gouvernement, il a peut-être aussi cherché à rassurer les éléments de son propre camp, qui supportent mal l’idée de partager le pouvoir avec le MDC de Morgan Tsvangirai.
Par ailleurs, une équipe des Nations unies, composée notamment de représentants de l'Organisation mondiale de la santé, du Programme alimentaire mondial et de l'Unicef, vient d'achever une visite de 5 jours au Zimbabwe. L'équipe de l'ONU a rencontré le président Mugabe ainsi que le Premier ministre Tsvangirai.
La secrétaire générale adjointe de l'ONU chargée des Affaires humanitaires, la Canadienne Catherine Bragg, conduisait cette équipe. Elle fait le point sur la situation humanitaire au Zimbabwe.
« La situation est très grave, nous avons plus de 7 millions de personnes qui ont besoin d'aide alimentaire. »
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