Article publié le 04/03/2009 Dernière mise à jour le 04/03/2009 à 09:37 TU
Le scrutin est prévu le 20 août, mais l'actuel chef de l'Etat, Hamid Karzaï, a signé un décret pour qu’il soit avancé au mois d’avril soit un mois avant la fin de son mandat, comme le prévoit la Constitution. La question doit être tranchée aujourd'hui par la commission électorale. De son côté, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates a estimé mardi que le souci affiché par le président afghan Hamid Karzaï d'avancer à avril l'élection présidentielle était « légitime », tout en répétant que Washington était en faveur d'un maintien du scrutin en août. L'ancien ministre afghan des Finances Ashraf Ghani Ahmadzai, un des principaux rivaux du président afghan, accuse Karzaï de vouloir couper l'herbe sous le pied à ses adversaires politiques.
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand
« Inquiétant », pour l’Otan. Presque « impossible » pour les Nations-Unies. La communauté internationale s’est massivement prononcée contre ce décret d’Hamid Karzaï dans lequel il demande d’avancer l’élection présidentielle au mois d’avril.
Les candidats ne sont pas encore enregistrés, les bulletins doivent encore être imprimés. Pour le porte-parole du représentant civil de l’Otan à Kaboul John Coppard, c’est surtout la sécurité qui ferait défaut : « cela ne fait aucun doute, affirme le responsable, que plus cette élection se tiendra tôt, plus les défis au niveau de la sécurité et de l’organisation seront grands. C’est vrai que nous aurons plus de ressources disponibles au mois d’août qu’au mois d’avril pour soutenir cette élection. »
La balle est dans le camp de la commission électorale indépendante
Dans les faits, la Constitution donne raison au président Karzaï, mais la commission va s’appuyer sur le code électoral et devrait donc très certainement confirmer que le scrutin aura lieu en août.
« Le code électoral dit que quand la commission voit que c’est impossible, alors elle peut décider de reporter les élections, affirme le président de la commission, Azizullah Lodin. Et comme nous voulons que ces élections soient indépendantes, libres et accessibles à tous… pour ces raisons, le bon moment, c’est ce moment-là [août]. »
Si la date du 20 août est confirmée, une dernière question subsistera : qui assurera l’intérim à la présidence afghane entre la fin du mandat de Karzaï, qui se termine en mai ?
Sur la prochaine présidentielle afghane