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France/Budget

La crise oblige à creuser le déficit

par  RFI

Article publié le 04/03/2009 Dernière mise à jour le 04/03/2009 à 14:41 TU

Le Conseil des ministres a approuvé ce mercredi un collectif budgétaire, le 4e depuis septembre, qui prend en compte des effets de la crise sur les finances de l'Etat. Ce projet de loi de rectification du budget 2009 doit notamment intégrer le coût des mesures sociales annoncées mi-février par Nicolas Sarkozy. Le déficit public s'élèverait à 5,6% du PIB, soit 103,8 milliards d'euros, selon les prévisions gouvernementales. C'est très nettement au-dessus de la limite de 3% fixée en principe par les règles européennes.
La Commission européenne a du reste entamé une procédure contre six pays de l’Union européenne, dont la France, pour dépassement de déficit autorisé. « Je trouve cela un peu gonflé », a commenté Eric Woerth, ministre français du Budget. « C’est le problème de la crise excessive et c'est bien ça qu'il faut combattre", a-t-il ajouté.

Eric Woerth, ministre français du Budget.(Photo : Reuters)

Eric Woerth, ministre français du Budget.
(Photo : Reuters)

C'est la quatrième fois depuis le mois de septembre dernier que le budget est rectifié.

Crise économique oblige, cette nouvelle version va donc intégrer le recul de la croissance française, moins un et demi pour cent du produit intérieur brut selon les dernières estimations de Bercy.

Elle va également prendre en compte la baisse des recettes fiscales et surtout le déficit record de l'Etat qui devrait dépasser les 100 milliards d'euros, soit le double de ce qui était initialement prévu dans le budget 2009.

« Dépenses de combat contre la crise »

Une aggravation du déficit que le gouvernement explique notamment par le plan de relance économique de 26 milliards d'euros et par les mesures sociales de 2 milliards 600 millions d'euros annoncées mi-février par Nicolas Sarkozy à l'issue de sa rencontre avec les partenaires sociaux.

A cela, il faut également ajouter les 6 milliards et demi d'euros de prêts au secteur automobile ainsi que les aides pour la filière bois ou pour la presse.

Cette dégradation des finances publiques ne semblent en tout cas pas inquiéter outre mesure le ministre du budget Eric Woerth qui expliquait encore récemment qu'il s'agissait de « dépenses de combat contre la crise ».