Proche-Orient / Etats-Unis

Hillary Clinton vient rassurer les Palestiniens

Article publié le 04/03/2009 Dernière mise à jour le 04/03/2009 à 17:18 TU

Avec sa première visite au Proche-Orient, Hillary Clinton donne le ton de la nouvelle diplomatie américaine. Hier mardi, la secrétaire d'Etat américaine était à Jérusalem pour assurer aux dirigeants israéliens que les Etats-Unis feraient tout pour la sécurité de l'Etat hébreu, mais elle a aussi expliqué qu'une solution à deux Etats était inéluctable pour obtenir la paix au Proche-Orient. Ce mercredi à Ramallah, en Cisjordanie, Hillary Clinton a vu le Premier ministre, Salam Fayyad, avant de rencontrer, au palais de La Mouqata'a, le président Mahmoud Abbas.

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton (g) et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas à Ramallah, ce mercredi 04 mars 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Ramallah (Cisjordanie), Karim Lebhour 

Hillary Clinton est surtout venu rassurer les dirigeants palestiniens, à un moment où il y a beaucoup d’inquiétude, côté palestinien. D’abord à cause de l’échec des négociations d’Annapolis, et ensuite de l’arrivée prochaine au pouvoir de Benjamin Netanyahu, lequel n’est pas un partisan très chaud de la solution de deux Etats vivant côte-à-côte.

Hillary Clinton a donc fait part de l’engagement des Etats-Unis pour la solution de deux Etats. Une solution qu’elle a qualifiée d’« inévitable ».

La situation à Gaza est « problématique »

Mahmoud Abbas de son côté, lui a demandé de faire davantage pression sur Israël pour geler la colonisation en Cisjordanie. Il a notamment évoqué le secteur E1. C’est un secteur à l’est de Jérusalem et dans lequel Benjamin Netanyahu avait annoncé qu’il commencerait des constructions de colonies.

De son coté, l’Autorité palestinienne semble adopter une position un peu plus dure, puisque Mahmoud Abbas a affirmé qu’il n’y aurait pas de nouvelles négociations, si le prochain gouvernement israélien ne s’engageait pas sur cette solution de deux Etats et ne gelait pas la colonisation.

Enfin, Mahmoud Abbas a également demandé à Hillary Clinton de faire plus pour l’ouverture des frontières de la bande de Gaza. Une situation à Gaza qui a été qualifiée de « problématique » par Hillary Clinton.

La secrétaire d’Etat américaine n’a pas visité Gaza, mais elle l’avait fait il y a dix ans. C’était en 1998 ; à ce moment-là, elle était First Lady, première dame des Etats-Unis. Elle avait accompagné son mari, Bill Clinton qui avait inauguré l’aéroport de Gaza.