par RFI
Article publié le 06/03/2009 Dernière mise à jour le 06/03/2009 à 14:18 TU
Au Venezuela, le président Hugo Chavez s'en prend aux industriels de l'agro-alimentaire. Il a choisi la manière forte, cette semaine, pour s'assurer un plus grand contrôle de la filière du riz. En quelques jours, plusieurs sites ont été occupés par l'armée et depuis hier c'est une filiale de l'américain Cargill, qui est visé.
Hugo Chavez, président du Venezuela, veut garantir un meilleur contrôle de l'Etat sur l'industrie agro-alimentaire
(Photo : Reuters)
C’est le genre de mesure qui marque les esprits : Cargill, ne contrôle que 6% du marché du riz au Venezuela. Mais c'est un véritable géant mondial de l'agro-alimentaire, et surtout, l'un des groupes les plus puissants des Etats-Unis.
En s'attaquant à l'une de ses filiales et en décidant d'envoyer l'armée dans l'une de ses usines, Hugo Chavez, s'en prend donc directement aux intérêts américains.« Cargill, a-t-il déclaré, est en violation flagrante du dispositif de contrôle des prix imposés par le gouvernement, en conséquence, une enquête judiciaire sera menée »
Pour le moment le groupe américain a réagi avec prudence en affirmant « respecter la décision du gouvernement » et propose l'ouverture de négociations. Avant Cargill, deux autres groupes alimentaires, ont été visés par des mesures d'expropriation, toujours dans la filière du riz.
Pour Hugo Chavez, il s'agit d'augmenter la production, et donc d'obtenir une baisse des prix. Du coté du patronat, on estime que la filière tourne déjà à plein régime, et que ces mesures d'expropriation n'auront d'autres conséquences que d'étrangler l'économie locale du Venezuela.