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Allemagne

Tuerie de Winnenden: les jeux vidéos en cause

par  RFI

Article publié le 12/03/2009 Dernière mise à jour le 12/03/2009 à 18:35 TU

Le jeune homme de 17 ans qui a tué une quinzaine de personnes avait annoncé son geste sur internet dans la nuit précédant la tuerie. Sept heures avant de se rendre dans son ancien collège, le forcené avait participé à un forum de discussion, ce qui est fréquent avant des massacres à répétition, ont souligné les experts et les psychologues. Ils dénoncent, en outre, l’usage de jeux vidéos violents favorisant le passage à l’acte.

Les jeunes du collège de Winnenden, dans le sud-ouest de l’Allemagne, se recueillent sur les lieux de la tuerie, le 12 mars 2009. (Photo : Reuters)

Les jeunes du collège de Winnenden, dans le sud-ouest de l’Allemagne, se recueillent sur les lieux de la tuerie, le 12 mars 2009.
(Photo : Reuters)

En pleine nuit, sept heures avant de se rendre dans son ancien collège, Tim Kretschmer avait annoncé son intention en participant à un forum de discussions sur internet. Se plaignant de sa vie dénuée de sens, des moqueries et de l'absence de reconnaissance dont il se disait l'objet, le jeune homme avait expliqué que là où il se rendrait avec des armes, « ça allait vraiment barder », à tel point que l'on entendrait parler de lui à propos de Winnenden, le lieu de la tuerie.

Les jeux vidéos violents en accusation

L'utilisation d'internet pour annoncer un tel geste n'est pas une première en Europe. Toujours en Allemagne, un ancien élève d'un lycée de Basse-Saxe avait annoncé, en novembre 2006, son projet, avant de blesser 37 personnes et de se donner la mort.

En Finlande, un lycéen (en 2007) et un étudiant (en 2008) avaient diffusé sur YouTube des vidéos proférant des menaces, avant de massacrer plusieurs personnes. Dans le cas de Tim Kretschmer, l'usage de jeux vidéos violents, souligné par la police, a pu aussi favoriser le passage à l'acte.

Les eurodéputés, réunis à Strasbourg, ont d'ailleurs voté à une majorité écrasante ce jeudi un rapport préparé de longue date, prévoyant des sanctions sévères pour les commerçants vendant à des mineurs des jeux d'adultes, et pour les propriétaires de cybercafés permettant à des enfants de jouer à des jeux inadaptés à leur âge.