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Piraterie

Le Japon envoie deux destroyers dans le golfe d'Aden

par  RFI

Article publié le 13/03/2009 Dernière mise à jour le 14/03/2009 à 14:25 TU

Le Japon s'engage dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie. Deux navires de guerre quittent l'archipel samedi 14 mars en direction du golfe d'Aden pour rejoindre d'ici trois semaines, des bateaux de patrouille américains, européens et chinois, présents dans la région. Les soldats japonais pourraient faire usage de leurs armes à l'étranger pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour l'instant, ils n'ont le droit d'intervenir qu'en cas d'agression contre l'archipel ou des ressortissants japonais.

Le destroyer japonais Sazanami dans le port de Zhanjiang, en Chine, le 24 juin 2008. (Photo : AFP)

Le destroyer japonais Sazanami dans le port de Zhanjiang, en Chine, le 24 juin 2008.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Les deux destroyers japonais, -le Sazanami et le Samidare-,  transportent chacun deux hélicoptères de patrouille, deux hors-bord et quatre cents soldats garde-côtes au total. Ils arriveront dans le golfe d'Aden d’ici trois semaines.

Au début, ils ne pourront protéger que les bateaux japonais ou ceux ayant un lien avec le Japon car la Constitution pacifique japonaise limite toujours les missions de l’armée japonaise à l’étranger. Ces soldats ne peuvent faire usage de leurs armes qu’en cas d’agression contre le Japon ou contre des ressortissants japonais.

Pour faciliter cette mission au large de la Somalie, une loi va être votée par le Parlement, afin d’autoriser les deux destroyers à ouvrir le feu, après plusieurs coups de semonce contre des bateaux pirates qui s’approcheraient aussi de navires étrangers.

Chaque année, deux mille bateaux japonais empruntent la route maritime au large de la Somalie pour traverser le Canal de Suez. C’est la première fois que le Japon va participer à proximité de la Somalie au cœur des opérations. Jusqu’ici, en Irak, dans l’océan Indien, le Japon ne fournissait qu’un soutien logistique.

Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les soldats japonais pourraient tirer des coups de feu dans un combat réel.