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Piraterie maritime /Somalie

Nouvelle prise d'otage malgré la dissuasion

Article publié le 23/02/2009 Dernière mise à jour le 23/02/2009 à 14:57 TU

Des pirates se sont emparés d'un cargo grec avec 22 personnes à bord, au large des côtes de la Somalie, ce dimanche. Une nouvelle prise d’otage qui intervient, malgré le déploiement de gros moyens de dissuasion, notamment l'opération européenne Atalante. On compte déjà 24 tentatives depuis le début de l'année.

Le capitaine d'un super pétrolier français surveille le golfe d'Aden, le 18 janvier 2009.( Photo : AFP )

Le capitaine d'un super pétrolier français surveille le golfe d'Aden, le 18 janvier 2009.
( Photo : AFP )


De notre envoyé spécial à bord de la frégate Floréal, Olivier Fourt

L’Europe maintient en permanence cinq navires de guerre dans la région, dont le bâtiment britannique HMS Northumberland, qui n’était qu’à une centaine de kilomètres du cargo grec, lorsqu’il a été attaqué. Mais la zone que doivent surveiller les marines européennes est immense. Elle s’étend du sud de la Somalie aux côtes du Yémen.

Cela dit, c’est au large de la région autonome du Puntland que se concentre la majeure partie des attaques. Dans cette région très pauvre de la corne de l’Afrique, la piraterie est devenue une affaire très lucrative. Les gangs somaliens inventent de nouvelles tactiques et ils ont pu se réapprovisionner en armes et en matériel, grâce aux rançons versées par certains armateurs.

Protection hermétique impossible

A moins de les faire naviguer en convoi, il est donc quasiment impossible d’assurer une protection totalement hermétique à la cinquantaine de bateaux de commerce qui passe chaque jour par le golfe d’Aden.

Plus au sud, à partir du port kenyan de Mombasa, le bâtiment français, le Floréal, assure en ce moment la protection des cargos du Programme alimentaire mondial (PAM). Depuis que les escortes ont commencé, en 2007, aucun des bateaux de cette institution onusienne n’a été attaqué en mer. Mais pour chaque voyage entre Mombasa et Mogadiscio, il faut mobiliser une frégate et son hélicoptère ainsi que des équipes d’intervention spécialisées.