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Vatican/Cameroun/Angola

Dernière étape africaine à Luanda

par  RFI

Article publié le 20/03/2009 Dernière mise à jour le 20/03/2009 à 15:54 TU

Le pape Benoit XVI a quitté Yaoundé pour Luanda, deuxième et dernière étape de sa tournée africaine. Après la polémique sur le préservatif, le premier voyage du pape Benoît XVI en Afrique a pris hier une tournure plus consensuelle. A l'issue de l'office, à Yaoundé, il a remis aux évêques le document préparatoire du prochain synode catholique sur l'Afrique. Un thème : la mondialisation et ses effets néfastes sur le continent. Les institutions financières internationales sont également visées pour leurs « programmes de restructuration aux effets funestes ».

Le pape Benoît XVI quitte le Cameroun pour l'Angola, le 20 mars 2009. (Photo : Reuters)

Le pape Benoît XVI quitte le Cameroun pour l'Angola, le 20 mars 2009.
(Photo : Reuters)

L’Angola est le deuxième pays africain choisi par le pape Benoît XVI pour sa toute première visite sur le continent noir. Les Angolais saluent ce choix, aussi bien le pouvoir, l’opposition que l’homme de la rue. La raison donnée par le Vatican, c’est la célébration de cinq cents ans d’évangélisation.

Mais en dehors de la partie religieuse lors de son séjour en Angola, Benoît XVI évoquera des questions sociales. L’Eglise angolaise ne cesse d’attirer l’attention sur le fossé entre les riches et les pauvres qui ne cesse de s’agrandir, surtout depuis la conversion des autorités angolaises à l’économie de marché, « un capitalisme sauvage » selon un responsable religieux.

Les autorités n’apprécient pas que l’Eglise catholique les exhorte à faire profiter les immenses revenus du pays à tous les Angolais.

Selon le père Mauricio, directeur de la radio Ecclesia : « le pouvoir économique se trouve dans les mains des politiciens. Quand on parle des problèmes sociaux, on est accusés de faire de la politique, de nous mettre dans des affaires politiques. Mais le problème, c’est qui a le pouvoir économique ici ? Ce sont les politiciens. Il n’y a pas de distension entre le pouvoir juridique, économique, politique ».

Prophétique pendant les longues années de guerre civile et de soutien du bloc soviétique au parti au pouvoir, l’Eglise catholique angolaise connaît aujourd’hui une renaissance marquée par un combat pour la réconciliation et un développement qui ne laisse personne sur le côté.