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Vatican / Cameroun

Le pape Benoît XVI acclamé à Yaoundé

par  RFI

Article publié le 19/03/2009 Dernière mise à jour le 20/03/2009 à 18:07 TU

60 000 personnes étaient rassemblées jeudi dans le stade de Yaoundé, la capitale camerounaise, pour ovationner le pape qui célébrait sa première messe en terre africaine. La polémique suscitée par les propos de Benoît XVI sur le préservatif n'a pas fait autant de bruit sur place qu'en Europe. Le souverain pontife se rend ce vendredi en Angola, deuxième étape de sa tournée sur le continent africain.
Le pape Benoît XVI célèbre sa première messe en terre africaine, le 19 mars 2009.( Photo : Reuters )

Le pape Benoît XVI célèbre sa première messe en terre africaine, le 19 mars 2009.
( Photo : Reuters )

 
La polémique après les propos de Benoît XVI sur le préservatif n'a pas atteint le Cameroun. Pour sa première messe en Afrique, ce jeudi, le pape a été acclamé par une foule immense.

60 000 personnes étaient rassemblées dans le grand stade Amadou Ahidjo de Yaoundé. Des fidèles qui ont réservé un accueil des plus chaleureux à leur chef spirituel. C’est vrai que cette polémique à propos de l’usage du préservatif ne rencontre pas beaucoup d’écho sur place. Seules des associations de lutte contre le sida et des membres de la communauté scientifique s’en sont alarmés. Pour le reste, et c’est assez surprenant, la majorité des Camerounais adhèrent à cette déclaration de Benoît XVI.

L’Eglise du Cameroun est jeune, elle a un peu plus de 120 ans, elle est dynamique, on l’a encore constaté ces derniers jours, mais ce n’est pas pour autant une Eglise moderne. Elle se situe dans une mouvance conservatrice parfaitement incarnée par Benoît XVI. Et lors de la messe, tout le monde a apprécié le rituel très classique et les chants en latin.

Cependant, le voyage du pape ne répond pas à toutes les attentes de la communauté catholique du Cameroun. En arrivant à Yaoundé mardi après-midi, le pape a évoqué les maux dont souffre le continent africain. Un inventaire lors de sa première intervention, comme un catalogue de la souffrance. Mais depuis, Benoît XVI n’a finalement pas répondu à ces questions. Rien ou presque sur la corruption, rien sur les difficultés du quotidien, pas d’approche sociale des problématiques auxquelles les Camerounais sont confrontés.