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Zimbabwe

Robert Mugabe appelle les bailleurs de fonds à l'aide

par  RFI

Article publié le 21/03/2009 Dernière mise à jour le 21/03/2009 à 07:39 TU

Pour permettre le redressement économique de son pays, le président zimbabwéen a demandé cette semaine aux donateurs occidentaux de mettre la main à la poche mais aussi de lever les sanctions qui pèsent sur lui et ses proches. L'Union européenne et les Etats-Unis ont déjà fait savoir qu'il est encore trop tôt pour retirer ces sanctions, mais les diplomates occidentaux sont actuellement confrontés à un dilemme.

Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a appelé, jeudi 19 mars, l'Occident à lever les sanctions pesant sur son régime.(Photo : Reuters)

Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a appelé, jeudi 19 mars, l'Occident à lever les sanctions pesant sur son régime.
(Photo : Reuters)

Robert Mugabe n'a pas encore procédé à l'autocritique de sa politique économique mais il a résolument engagé une offensive de charme tous azimuts. Le président a offert à tous ses ministres une Mercedes et, pour le lancement du programme de redressement d'urgence à court terme, il s'est publiquement affiché aux côtés de Tendai Biti, le nouveau ministre des Finances qu'il avait fait emprisonner l'année dernière.

Dans les faits, les réquisitions de fermes se poursuivent et le rétablissement de l'Etat de droit se fait encore attendre mais quelques progrès ont pu être constatés ces dernières semaines. La levée du contrôle des prix a atténué la pénurie des produits de première nécessité et le paiement en dollars des salaires des fonctionnaires a permis une timide relance des services publics.

Face à cette nouvelle dynamique, l'Australie vient de verser plus de 6 millions de dollars au gouvernement zimbabwéen. Il en faudrait, selon Morgan Tsvangirai, près de 1 000 fois plus pour redresser le pays.

La question de l'aide au gouvernement d'union est devenue un casse-tête pour les bailleurs de fonds. Selon les termes d'un diplomate occidental, la communauté internationale est aujourd'hui coincée entre deux alternatives : verser de l'argent aux autorités, au risque de revigorer une Zanu-PF affaiblie, ou attendre au risque de compromettre la carrière politique de Morgan Tsvangirai.