Article publié le 28/02/2009 Dernière mise à jour le 28/02/2009 à 21:50 TU
Avec notre correspondant à Johannesburg, Nicolas Champeaux
C’est un Robert Mugabe quelque peu sur la défensive qui s’est adressé à des milliers de fidèles venus lui souhaiter bon anniversaire. Il y a peu, le président disait encore, le Zimbabwe est à moi. Aujourd’hui, il a encouragé son camp à respecter l’accord sur le partage du pouvoir, avant de le rassurer en rappelant que l’organigramme le plaçait, lui, au-dessus du Premier ministre, Morgan Tsvangirai.
D’ailleurs, Mugabe a déclaré qu’il n’envisageait en rien d’abandonner ses politiques à tonalité anti-impérialiste. La réforme agraire, c'est-à-dire la confiscation des fermes qui sont aux mains des Blancs, va se poursuivre. Il l’a promis. Bafouant là, une fois de plus, le tribunal de la Sadc (Sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe), qui a sommé le régime de mettre fin « aux invasions », Mugabe envisage aussi de poursuivre ses politiques dites d’indigénisation. Elles consistent en une nationalisation partielle des entreprises étrangères installées au Zimbabwe.
Les Britanniques « responsables de tous les maux »
Le vieux président a aussi, comme à son habitude, désigné les Britanniques comme responsables de tous les malheurs du pays. Un discours qui devrait conforter la communauté internationale dans son choix de ne pas ouvrir immédiatement le robinet à subventions. C’est d’ailleurs, sans doute, parce qu’il ne souhaitait pas être associé aux sorties controversées de Mugabe, que Morgan Tsvangirai a décidé de bouder le festin d’anniversaire du vieux président.
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