par RFI
Article publié le 22/03/2009 Dernière mise à jour le 22/03/2009 à 18:33 TU
Des soldats vénézuéliens devant l'entrée du port de Maracaibo à l'ouest du pays, le 21 mars 2009.
(Photo: Reuters)
Cette dernière crie au coup de force mais Hugo Chavez a obtenu l'aval du Congrès pour faire passer la mesure. Le chef de l'Etat menace de mettre ses adversaires en prison s'ils ne se soumettent pas.
Au cours des derniers mois, le président a déjà retiré le contrôle des hôpitaux et des forces de police à certains de ces gouverneurs.
Après son succès au référendum de février dernier, qui lui ouvre la voie à un troisième mandat, le président vénézuélien a donc entamé une démonstration de force, mais pas seulement : Hugo Chavez doit également faire face à la contestation sociale sur fond de crise économique et les ports sont, par exemple, une importante source de revenus. Cet argent sera désormais géré par le pouvoir central.
Le budget 2009 revu à la baisse
Les revenus pétroliers du Venezuela pourraient dégringoler de 42% cette année. Du fait de la chute des cours, mais aussi des baisses de production décidées dans le cadre de l'OPEP. Alors Hugo Chavez doit se résoudre à diminuer le train de vie de l'Etat.
Le budget a été révisé à la baisse de près de 7% sur la base d'un pétrole à 40 dollars le baril. Les économies seront réalisées, selon le président, sur les frais de représentation de l'Etat ; et les salaires des fonctionnaires seront gelés.
En revanche, pas question de toucher pour l'instant aux subventions sur les carburants. « Le prix de l'essence à la pompe restera le moins cher du monde : 0,04 dollar le litre, comme c’est le cas depuis 13 ans », a promis Hugo Chavez. Même s'il a préparé l'opinion à un changement dans l'avenir.
Pas question non plus de toucher aux programmes d'assistance sociale, éducation-santé-logement : le président a même annoncé une augmentation de 20% du salaire minimum, et des pensions, d'ici la fin de l'année !
Des dépenses qu'il compte financer par l'augmentation de la TVA de 9 à 12% et surtout par un triplement des emprunts publics.
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