Article publié le 29/03/2009 Dernière mise à jour le 29/03/2009 à 06:57 TU
De nouvelles terres de fermiers blancs ont été saisies sous couvert de la réforme agraire.
(Photo : Cyril Bensimon/RFI)
Avec notre correspondant dans la région, Nicolas Champeaux
Morgan Tsvangirai a menacé de représailles ceux qui se livrent aux invasions de fermes tenues par des fermiers blancs, alors que Mugabe il y a un mois avait au contraire enjoint les fermiers blancs encore présents au Zimbabwe à faire leur valise.
Hasard du calendrier ou non, Tsvangirai a choisi de durcir le ton à l’avant-veille du sommet de la SADC, en partie consacré à l’aide pour le Zimbabwe. Les ministres et dirigeants de l’Afrique australe en débateront aujourd’hui et demain dans la capitale du Swaziland, Mbabane.
Question cruciale
Au-delà de la persécution encore subie par certains défenseurs des droits de l’homme et plusieurs soutiens du MDC, les atteintes au droit de propriétés sont un frein majeur aux investissements étrangers indispensables pour remettre le pays sur pied, c’est ce qu’on signifié récemment des diplomates européens et des représentants du FMI aux responsables du gouvernement d’union.
La poursuite ou non des invasions de fermes est une question cruciale, donc, qui semble diviser aussi au sein du camp de Robert Mugabe. Lors d’un séminaire consacré à la relance de l’industrie touristique cette semaine, Joyce Mujuru, la vice-présidente du pays, nommée par le vieux président, a reconnu que les atteintes à la règle des droits risquaient de compromettre la reconstruction du pays.
« Les saisies d'exploitations ont un impact énorme sur la production. On est sensé de bientôt planter du blé, mais je ne vois aucun fermier s'y préparer à cause des occupations de terres incessantes. »
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