Article publié le 31/03/2009 Dernière mise à jour le 31/03/2009 à 08:11 TU
Le président soudanais Omar el-Béchir (au centre) a reçu le soutien des autres dirigeants arabes au sommet de la Ligue arabe à Doha, le 30 mars 2009.
(Photo : Reuters)
Le sommet de la Ligue arabe à Doha, au Qatar, s’est terminé plus tôt que prévu pour des raisons encore inconnues mais ce 21e sommet a été marqué par la division des dirigeants au sujet du conflit israélo-palestinien et les vives critiques du dirigeant libyen qui s'en est ouvertement pris au roi Abdallah d'Arabie saoudite en l'accusant d'être « le produit de la Grande-Bretagne et le protégé des Etats-Unis ». Plusieurs dirigeants arabes avaient également décidé de boycotter le sommet comme le président égyptien Hosni Moubarak. Mais tous les participants ont rapporté unanimement leur soutien au président soudanais Omar el-Béchir sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale.
Avec notre envoyé spécial à Doha, Guilhem Delteil
« Une rencontre fructueuse », ce sont les mots du président soudanais à l’issue de ce sommet de la Ligue arabe. Omar el-Béchir repart de Doha avec un soutien unanime de la part des autres Etats membres de l’organisation.
Fructueux, ce mot revient aussi dans la bouche des dirigeants de la Ligue arabe. Ils se réjouissent de la réconciliation entre l’Arabie saoudite et la Libye d’autant que la journée avait mal commencé, le guide libyen Mouammar Kadhafi traitant le roi Abdallah de produit britannique et allié américain.
Discordances
En revanche, la réconciliation entre l’Egypte d’un côté et le Qatar et la Syrie de l’autre n’a pas été scellée, et cela se ressent sur la déclaration finale. Lors de la dernière offensive israélienne à Gaza, le Caire avait soutenu le Fatah de Mahmoud Abbas, tandis que Doha et Damas s’étaient rangés du côté du mouvement islamiste Hamas. Ce lundi, la Ligue arabe a appelé une nouvelle fois à l’unité du peuple palestinien, tout en affirmant que les deux parties ennemies sont légitimes.
Ce sommet avait aussi un goût amer pour le Premier ministre irakien. Nouri al-Maliki a déploré que la situation dans son pays n’ait pas occupée une plus grande place dans les discussions.
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