Article publié le 08/04/2009 Dernière mise à jour le 08/04/2009 à 05:51 TU
Les « chemises rouges » se rassemblent autour du siège du gouvernement à Bangkok pour manifester contre le gouvernement.
(Photo : AFP)
Quelque 40 000 partisans de l’ex-Premier ministre Thaskin Shinawatra, rassemblés à Bangkok, exigent le départ du gouvernement d'Abhisit Vejjajiva. Cette manifestation est organisée par les «chemises rouges», surnom donné aux fidèles de M. Thaksin, ancien homme fort de la Thaïlande renversé par des généraux royalistes en 2006 et qui vit en exil pour échapper à une condamnation pour corruption dans son pays. Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva ne souhaite pas employer de méthodes fortes, mais les «chemises jaunes» (les anti-Thakin) se disent prêtes à remobiliser leur force si un dérapage intervient.
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Les chemises rouges sont en colère et elles veulent le faire savoir.
Les leaders de ces manifestants, pour la plupart partisans de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra annoncent un rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes dans la soirée de mercredi à proximité du palais du gouvernement.
Ils disent aussi vouloir marcher sur la résidence du président du Conseil privé du roi, Prem Tinsulanonda, qu’ils accusent d’avoir fait monter un coup d’Etat en 2006.
Risque de dérapage
L’atmosphère est surchauffée. Les incidents se sont multipliés mardi. Attaques par plusieurs dizaines de chemises rouges contre le véhicule du Premier ministre Abhisit Vejjajiva dont une vitre a été brisée.
Mais aussi arrestation d’un homme soupçonné de vouloir assassiner un autre membre du conseil privé du roi.
On a l’impression que les diverses forces en présence se préparent pour un choc final. Des milliers de policiers vont être déployés dans le quartier historique de Bangkok. Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva est désireux de ne pas employer de méthodes fortes contre les manifestants.
Les opposants à Thaksin, les chemises jaunes se disent prêtes à remobiliser leur force si un dérapage intervient.
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