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Thaïlande

Les «chemises rouges» encerclent le siège du gouvernement

Article publié le 24/02/2009 Dernière mise à jour le 24/02/2009 à 21:24 TU

Les partisans de Thaksin Shinawatra, l'ancien Premier ministre en exil, battent le pavé de Bangkok. Ils estiment que la prise de pouvoir des démocrates en décembre dernier est anti-démocratique. Elle faisait suite à un long mouvement de protestation anti-Thaksin, cette fois, c'est une décision de justice qui a dissous les partis de la coalition au pouvoir. Depuis mardi matin, quelque 10 000 personnes encerclent la Maison du gouvernement, à Bangkok, pour demander de nouvelles élections législatives. Même si le mouvement n'a pas beaucoup rassemblé, les manifestants veulent prouver aux pays voisins, en marge du sommet de l'ASEAN qui s'ouvre jeudi, que le gouvernement actuel est illégitime.

Des milliers de partisans de l'ancien Premier ministre, Thaksin Shinawatra, sont dans les rues de Bangkok, ce 24 février. Ils demandent le départ d'Abhisit Vejjajiva, l'actuel chef du gouvernement.(Photo : Stringer/Reuters)

Des milliers de partisans de l'ancien Premier ministre, Thaksin Shinawatra, sont dans les rues de Bangkok, ce 24 février. Ils demandent le départ d'Abhisit Vejjajiva, l'actuel chef du gouvernement.
(Photo : Stringer/Reuters)

Avec notre correspondante à Bangkok, Marie Normand

Certains manifestants arborent en collier la photo de Thaksin Shinawatra, l'ancien Premier ministre déchu par un coup d'Etat en 2006. Avant de rejoindre la Maison du gouvernement, la marche est soigneusement passée devant le siège de l'ONU à Bangkok. Debout sur des camions, les leaders de l'Alliance démocratique contre la dictature, demandent à l'organisation de les aider « à rétablir la démocratie dans le royaume ».

Une diplomate thaïlandaise regrette que son vote pour le parti pro-Thaksin fin 2007 ait été balayé par une simple décision de justice, qui a mené les démocrates au pouvoir. « Dans une démocratie, chaque vote compte. Nous demandons donc au gouvernement de dissoudre le Parlement. Mais ils ne le feront pas, parce qu'ils savent qu'ils ne gagneront pas les prochaines élections ».

Pour les chemises rouges, le gouvernement actuel est d'autant moins crédible qu'il a mis au pouvoir des ministres liés à l'Alliance du peuple pour la démocratie, les chemises jaunes, qui avaient occupé l'aéroport international pendant 1 semaine. « Le ministre des Affaires étrangères a participé à l'occupation de l'aéroport. Il devrait être jugé, mais à la place, il est au gouvernement ! »

Les chemises rouges prévoient d'encercler la Maison du gouvernement jusqu'à mercredi matin, mais se disent prêts à prolonger le mouvement, pour attirer l'attention de la communauté internationale.