Article publié le 01/02/2009 Dernière mise à jour le 01/02/2009 à 10:21 TU
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Vêtus de rouge, les militants anti-gouvernementaux sont parvenus vers minuit à encercler le palais du gouvernement, à Bangkok, le 1er février 2009.
(Photo : Reuters)
Ce devait être le symbole de la capacité de mobilisation des militants anti-gouvernementaux. Mais seulement une vingtaine de milliers de «chemises rouges» ont défilé dans les artères de l'îlot Rattanakosin, le centre historique de Bangkok. Vêtus de leur couleur fétiche, les militants sont parvenus vers minuit à encercler le palais du gouvernement, malgré la présence de cinq mille policiers.
Ces «chemises rouges» regroupent à la fois des partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra et des opposants au gouvernement actuel, un gouvernement qui n'est pas passé par la voie des urnes et qui bénéficie du soutien de l'armée.
Pétard mouillé
Les «chemises rouges» réclament la dissolution de la Chambre basse et de nouvelles élections, ou à tout le moins, la démission de certains ministres qui ont été impliqués dans la prise, en décembre, des deux aéroports de Bangkok par les opposants à Thaksin, les «chemises jaunes».
Cette manifestation donne l'impression d'être un pétard mouillé. Les «chemises rouges», ce sont en majorité des gens de province amenés à Bangkok à grands renforts d'argent. Ils disposent de peu de soutien dans la capitale.
De plus, l'influence de leur commanditaire, l'ancien chef de gouvernement Thaksin Shinawatra, se réduit de jour en jour. Les «chemises rouges» ne parviennent à s'émanciper du joug du milliardaire politicien pour constituer une force politique autonome.
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