Article publié le 09/04/2009 Dernière mise à jour le 09/04/2009 à 14:56 TU
Le parti du président Susilo Bambang Yudhoyono était donné vainqueur des élections législatives qui se sont déroulées jeudi dans le calme hormis en Papouasie. Le Parti Démocrate (PD) était crédité d'environ 20% des suffrages, avec une avance confortable sur les 37 autres partis en lice, selon les estimations établies ce jeudi soir par les instituts de sondage sur un panel de circonscriptions tests.
Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, donne une conférence de presse dans un bureau de vote, le 9 avril 2009.
( Photo : Reuters )
Avec notre correspondante à Jakarta, Solenn Honorine
Les premières estimations confirment les prédictions des sondages. Le parti du président est largement en tête sans que, toutefois, il ne soit assuré de pouvoir se dispenser de faire alliance avec d’autres partis pour la présidentielle de juillet.
Juste derrière, les deux autres grands partis nationalistes, le PDI-P (Parti démocratique de lutte) et le Golkar (le parti de l'ex-dictateur Suharto) sont au coude à coude. C’est donc ici que se situe le gros changement par rapport au scrutin de 2004.
Le clivage politique qui compte en Indonésie n’est pas entre la droite et la gauche, mais entre partis séculiers et partis musulmans. Or, ces derniers sont en très nette perte de vitesse. Le plus populaire d’entre eux arrive en quatrième position et réunira moins d’un électeur sur dix.
Les élections de ce jeudi confirment donc que le plus grand pays musulman du monde rejette tout agenda religieux car la grande priorité, en ces temps de crise, reste la prospérité économique, le développement des secteurs dans lesquels les partis musulmans sont regardés comme moins qualifiés.
Cela ne signifie pas toutefois qu’ils soient totalement hors jeu, au contraire, car ils représentent un quart de l’électorat que les grands partis vont vouloir capter via le jeu des alliances politiques en vue de la présidentielle.
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