par RFI
Article publié le 12/04/2009 Dernière mise à jour le 12/04/2009 à 12:01 TU
Le président du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, a ordonné ce dimanche une trêve de 48 heures avec la rébellion des Tigres de libération de l'Eelam tamoul. Officiellement pour cause de Nouvel an tamoul demain lundi et accessoirement pour permettre à des dizaines de milliers de civils de quitter la dernière zone de guerre dans le nord-est de l'ile. Mais cette trêve ne devrait pas conduire Colombo à changer de stratégie, en dépit d'appels de plus en plus nombreux et pressants à un vrai cessez-le-feu.
Après 25 ans de combat, Colombo est parvenu à confiner le dernier carré rebelle au nord-est de l'île, sur une mince bande de territoire où les séparatistes tamouls retiennent des dizaines de milliers de civils. Mais Colombo refuse d'abandonner l'idée d'une solution militaire. Et selon les organisations humanitaires, l'armée gouvernementale a même bombardé la semaine dernière la zone démilitarisée censé permettre aux civils tamouls de s'échapper.
Face au tollé international, Colombo avait alors annoncé une vaste opération d'évacuation, promettant de cesser les tirs sans pour autant accepter un quelconque cessez-le-feu. De son côté, depuis lundi dernier, la diaspora tamoule a manifesté sans relâche en Europe, au Canada et aux Etats-Unis.
Chef de file du groupe des « co-présidents de Tokyo » qui rassemble les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et la Norvège, Washington demande à Colombo et aux rebelles tamouls d'arrêter ce qu'il qualifie de « vains combats ». Le Canada les appelle à « suspendre les hostilités pour des motifs humanitaires ». Colombo répond par une trève du Nouvel an.
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