Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Sri Lanka

Colombo décrète une trêve de 48 heures

par  RFI

Article publié le 12/04/2009 Dernière mise à jour le 12/04/2009 à 12:01 TU

Le président du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, a ordonné ce dimanche une trêve de 48 heures avec la rébellion des Tigres de libération de l'Eelam tamoul. Officiellement pour cause de Nouvel an tamoul demain lundi et accessoirement pour permettre à des dizaines de milliers de civils de quitter la dernière zone de guerre dans le nord-est de l'ile. Mais cette trêve ne devrait pas conduire Colombo à changer de stratégie, en dépit d'appels de plus en plus nombreux et pressants à un vrai cessez-le-feu.

Le président sri-lankais, Mahinda Rajapakse.(Photo : Wikipedia)

Le président sri-lankais, Mahinda Rajapakse.
(Photo : Wikipedia)

En réalité, l'armée va seulement suspendre son offensive. Mais elle reste sur le pied de guerre. Le communiqué de la présidence précise que les forces gouvernementales ont reçu ordre de « se cantonner à des opérations défensives le temps du Nouvel An tamoul ». Le gouvernement sri-lankais ne veut en effet pas entendre parler d'un cessez-le-feu et encore moins de pourparlers de paix avec les Tigres tamouls.

Après 25 ans de combat, Colombo est parvenu à confiner le dernier carré rebelle au nord-est de l'île, sur une mince bande de territoire où les séparatistes tamouls retiennent des dizaines de milliers de civils. Mais Colombo refuse d'abandonner l'idée d'une solution militaire. Et selon les organisations humanitaires, l'armée gouvernementale a même bombardé la semaine dernière la zone démilitarisée censé permettre aux civils tamouls de s'échapper.

Face au tollé international, Colombo avait alors annoncé une vaste opération d'évacuation, promettant de cesser les tirs sans pour autant accepter un quelconque cessez-le-feu. De son côté, depuis lundi dernier, la diaspora tamoule a manifesté sans relâche en Europe, au Canada et aux Etats-Unis.

Chef de file du groupe des « co-présidents de Tokyo » qui rassemble les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et la Norvège, Washington demande à Colombo et aux rebelles tamouls d'arrêter ce qu'il qualifie de « vains combats ». Le Canada les appelle à « suspendre les hostilités pour des motifs humanitaires ». Colombo répond par une trève du Nouvel an.