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Pakistan

Le président d'accord pour des tribunaux islamiques dans le Swat

Article publié le 14/04/2009 Dernière mise à jour le 14/04/2009 à 17:10 TU

Le président pakistanais Asif Ali Zardari, en septembre 2008.(Photo : Reuters)

Le président pakistanais Asif Ali Zardari, en septembre 2008.
(Photo : Reuters)

Dans le nord-ouest du Pakistan, les habitants de la vallée de Swat seront désormais jugés en vertu de la charia, la loi islamique. Le président pakistanais Asif Ali Zardari a en effet donné son feu vert à un accord conclu avec les talibans. Il était débattu ce lundi à l'Assemblée nationale et a été approuvé à une très large majorité. Ces tribunaux islamiques, installés de facto, ont d'ailleurs commencé à siéger  depuis mars dans cette vallée, autrefois le site le plus touristique du pays.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

C’est donc officiel : l’application de la charia dans la vallée de Swat a reçu l’aval présidentiel. Asif Zardari, le chef de l’Etat pakistanais, a signé lundi soir un accord reconnaissant la loi islamique dans la vallée de Swat juste après que l’Assemblée nationale ait voté une résolution favorable à son application. Il y a là, un véritable consensus national, selon le Premier ministre.

Des scènes de liesse ont éclaté

La région de Swat, au nord-ouest du Pakistan.(Carte : L. Mouaoued / RFI)

La région de Swat, au nord-ouest du Pakistan.
(Carte : L. Mouaoued / RFI)

Dans les rues de Mingora, la ville principale de la vallée de Swat, des scènes de liesse ont éclaté : la population espère, en contrepartie de l’application de la loi islamique, le désarmement des talibans et surtout la fin des violences qui règnent depuis plus d’un an et demi.

Dans les grandes villes, en revanche, les militants des droits de l’homme sont plus sceptiques et redoutent que les militants ne tentent à présent d’imposer leurs lois à d’autres régions du pays.

Côté talibans le porte-parole des militants de la vallée de Swat s’est immédiatement réjoui de cet accord présidentiel qu’il considère comme une victoire. Mais, pour la plupart des analystes, cette paix négociée reste encore bien fragile.