par RFI
Article publié le 14/04/2009 Dernière mise à jour le 14/04/2009 à 20:32 TU
Kpatcha Gnassingbé, frère du président togolais et ex-ministre de la Défense du Togo, en 2006.
(Photo : AFP)
Deux militaires auraient été tués et trois autres blessés lors de l'attaque, dans la nuit de dimanche à lundi, du domicile de Kpatcha Gnassingbé, le frère du président togolais. Ces informations ont été données, ce mardi, par la presse de Lomé. Aucun bilan officiel n'a été publié à la suite de cette opération. Elle avait mobilisé des hommes lourdement armés et était conduite par le colonel Félix Katanga, beau-frère de Kpatcha Gnassingbé. Le procureur de la république Robert Bakaï avait expliqué, lundi, que cette opération avait pour objet d’arrêter des « militaires soupçonnés de tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat ». Le député Kpatcha Gnassingbé affirme qu’il n’y est pour rien et qu’il est disposé à parler.
Kpatcha Gnassingbé est toujours chez lui. Il est gardé par des éléments du Groupement blindé de reconnaissance et d’appui, commandés par le colonel Rock Gnassingbé, son demi-frère. Plus détendu que lundi, Kpatcha Gnassingbé a notamment affirmé qu’il n’en veut pas à son frère, le président Faure Gnassingbé, pour ce qui est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi.
« Ce que je lui reproche, c’est qu’il communique peu, il n’arrive pas à trouver l’origine de nos différends », a déclaré Kpatcha Gnassingbé ajoutant que « ce qui nous oppose, c’est les autres, ceux qui ont tout fait pour entrer dans notre famille. Moi aussi, on me rapporte tous les jours que mon frère veut me tuer ».
À la question sur l’« atteinte à la sécurité de l’Etat », Kpatcha Gnassingbé est formel en disant qu’il n’y est « pour rien ». Et il a ajouté : « Ils ont arrêté des officiers qui parleront. S’ils ont besoin de m’écouter, je suis prêt ». Le député a également fait part de son étonnement car, selon lui, les accusations du procureur « sont toutes au conditionnel ».
Selon des sources proches de la présidence togolaise, le président Faure Gnassingbé a dû reporter sa visite officielle en Chine, qui devait débuter lundi, en raison de ces événements.
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