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Madagascar

Deux morts au cours d'une manifestation en faveur de Marc Ravalomanana

par  RFI

Article publié le 21/04/2009 Dernière mise à jour le 21/04/2009 à 09:49 TU

Les partisans de l'ancien président Marc Ravalomanana manifestent régulièrement pour réclamer son retour aux affaires. La pays est gouverné depuis le 17 mars dernier par une Haute autorité de transition dirigée par Andry Rajoelina. Manifestation du 25 mars 2009, à Antananarivo. (Photo : AFP)

Les partisans de l'ancien président Marc Ravalomanana manifestent régulièrement pour réclamer son retour aux affaires. La pays est gouverné depuis le 17 mars dernier par une Haute autorité de transition dirigée par Andry Rajoelina. Manifestation du 25 mars 2009, à Antananarivo.
(Photo : AFP)

Les manifestants, plusieurs milliers favorables au président déchu, s'étaient une nouvelle fois rassemblés au centre de la ville avant de se rendre vers la Haute Cour constitutionnelle, où une délégation a demandé à l'institution "des explications sur la mise en place de la Haute autorité de transition". Le cortège s'est ensuite déplacé vers le tribunal de grande instance, pour déposer une lettre au procureur de la République, lettre protestant contre des mesures prises contre plusieurs médias proches de l'ancien président. C'est alors que les forces de l'ordre sont intervenues. Le bilan serait de deux personnes tuées et de douze autres blessées.

On avait déjà vécu ces mêmes scènes d’affrontement, au même endroit, entre forces de l’ordre d’un côté, et jeunes lançant des cailloux de l’autre. Mais les rôles sont inversés par rapport aux mois de févirer ou de mars, ce sont maintenant les partisans de Marc Ravalomanana qui sont dans la rue.

L’ironie, c’est que l’élément déclencheur des événements de ce lundi, c’est la saisie du matériel de transmission des radios et télévisions favorables à l'ancien régime. Or on se rappelle que c’est la fermeture de la télévision Viva appartenant à Andry Rajoelina qui avait mis le feu au poudre il y a trois mois. La symétrie est donc évidente. Dans ces conditions, les détracteurs d’Andry Rajoelina ont beau jeu de dire qu’il n’est pas le garant de la démocratie alors qu’il s’en était fait le champion lorsqu'il avait engagé son bras de fer avec le le président Marc Ravalomanana en début d'année.

Chaque camp a ses martyrs

Le régime de transition condamne les actes de vandalisme et les manipulations mais il a, en quelque sorte, été poussé à la faute, comme il avait poussé à la faute Marc Ravalomanana. Chaque camp a désormais ses martyrs et on peut craindre que le pays s’enfonce un peu plus dans la violence alors que les discours officiels continuent de prôner le dialogue.

Une nouvelle manifestation est prévue mardi, sur la Place de la démocratie, dans un grand parc fermé du centre ville. Il n’y a jamais eu de problèmes tant que les manifestants restaient à l’intérieur du parc, mais on a vu que s’ils en sortent, la réplique risque d’être immédiate.

Colonel Noël Rakotonandrasana

Ministre de la Défense

« Il y a eu un tir de sommation, un tir en l’air, mais pas de tir à travers la foule. Il n’y a pas de mort parmi les manifestants, il n’y a que quelques blessés... »

21/04/2009 par Ghislaine Dupont