Article publié le 22/04/2009 Dernière mise à jour le 23/04/2009 à 04:22 TU
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton lors de son audition devant une commission parlementaire à Washington, le 22 avril 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre corresponante à Peshawar, Nadia Blétry
La progression des militants de Swat, dans le district de Buner, ne fait plus de doutes. Les talibans ont déjà installé des barrages sur les routes, occupé des bâtiments officiels et pris possession des locaux et des véhicules de certaines ONG.
En quelques jours, les talibans de la vallée de Swat ont donc réussi à étendre leur zone d’influence et à gagner du terrain dans le district de Buner, une région située à environ cent kilomètres de la capitale pakistanaise.
Selon des témoignages de la population locale, les talibans multiplient leurs patrouilles ; ils s’implantent facilement dans le district, sans que le gouvernement ne réagisse.
Les autorités d’Islamabad ont signé la semaine dernière un accord avec les militants. Le chef de l’Etat a concédé la charia aux insurgés, en échange de l’instauration de la paix, dans la vallée ; une paix accueillie favorablement par une population exsangue, après deux années de violence.
Mais la progression des talibans dans le district de Buner devrait relancer la controverse sur cette paix négociée par le chef de l’Etat. Les détracteurs de cette alliance, validée à l’unanimité par l’Assemblée nationale affirment que les militants, forts de leur victoire, ne déposeront pas les armes et qu’ils risquent de vouloir étendre indéfiniment leurs exigences.
« Nous ne pouvons pas sous-estimer la menace existentielle posée au Pakistan par les avancées continues des insurgés. »
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