par RFI
Article publié le 25/04/2009 Dernière mise à jour le 25/04/2009 à 05:57 TU
Dans plusieurs villes du pays, la fête bat son plein. Ici à Durban, des milliers de partisans chantent et dansent dans les rues, le 24 avril 2009.
(Photo : Reuters)
99% des bulletins de vote étaient déjà dépouillés cette nuit. Trois jours après les élections générales, la commission électorale a d’ores et déjà confirmé que le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, avait remporté la majorité absolue - 11,6 millions de voix, soit plus de la moitié des 23 millions d’électeurs inscrits.
C’est donc Jacob Zuma qui sera élu président, dans deux semaines. Le nouveau Parlement l'élira en session extraordinaire le 6 mai. Jacob Zuma devrait prêter serment à Pretoria le 9 mai et deviendra ainsi le quatrième président noir d’Afrique du Sud. Déjà le Premier ministre britannique, Gordon Brown, l’a appelé pour le féliciter de son succès.
L'opposition sort renforcée
Il semble en revanche que l’ANC n’obtiendrait pas la majorité des deux tiers nécessaire pour faire modifier la Constitution. Il faut dire que l’opposition s’est renforcée lors de ces élections. L’Alliance démocratique, (DA, ex-opposition sous l’apartheid), le principal rival de l'ANC, a progressé avec 16,54% des suffrages. Ce sera un acteur qui compte. Sa dirigeante, la maire du Cap, Helen Zille, une ancienne militante anti-apartheid, avait déjà donné du fil à retordre au président Thabo Mbeki, ce sera sans doute pareil pour Jacob Zuma.
Le Congrès du Peuple (Cope), formé en décembre par des dissidents de l’ANC, obtiendrait pour sa part 7,42% des voix, les autres partis se partageant les voix restantes.
L'Afrique du Sud est la première économie du continent, mais plus de 43% de sa population vit sous le seuil de pauvreté et le chômage frôle les 40%.
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