par RFI
Article publié le 25/04/2009 Dernière mise à jour le 26/04/2009 à 05:05 TU
Elu à une très large majorité, Jacob Zuma, le chef du Congrès national africain (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud, s’est réjoui de la « splendide victoire » de son parti aux élections générales du 22 avril. Avec 264 députés sur 400, l’ANC a cependant échoué au seuil de la majorité des deux tiers selon les résultats officiels publiés samedi. Tout aussi populaire que controversé, Jacob Zuma, 67 ans, doit être élu à la présidence par le nouveau Parlement lors d’une session extraordinaire qui se tiendra le 6 mai.
Jacob Zuma s'est réjoui de la « splendide victoire » de son parti aux élections générales du 22 avril 2009.
(Photo: Reuters)
65,9% des voix. C’est juste en dessous de la majorité des deux tiers au Parlement, le seuil nécessaire pour changer la Constitution, de quoi peut-être rassurer l’opposition qui décrivait Jacob Zuma en dangereux populiste, capable de modifier la loi fondamentale. L’ANC obtient donc la majorité absolue, mais elle recule par rapport aux élections de 2004.
L’opposition, elle, se renforce. L’Alliance démocratique obtient 16 ,6% des voix, un score qu’elle n’avait jamais atteint. Ce parti issu de l’opposition parlementaire blanche sous l’apartheid obtient même la majorité absolue dans la province du Western Cape, région peuplée en majorité de métis et de Blancs.
« Victoire splendide ! »
Quant aux dissidents de l’ANC, le tout nouveau Cope -qui réunit les partisans de l’ancien président Thabo Mbéki- ne s’en sort pas si mal, avec 7,42% des voix.
Au niveau national, le taux de participation est d’un peu plus de 77%. Quinze ans après les premières élections multiraciales, la démocratie sud-africaine est donc bien vivante.
Peu après l’annonce des résultats, Jacob Zuma a déclaré : « C’est une victoire splendide ! » Il se présente en rassembleur et promet un gouvernement pour tous les Sud-Africains.
Chef du Congrès national africain (ANC)
« Nous devons entrer dans une période où l'Afrique du Sud retrouve sa place et son image en tant que nation prospère. »
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« Des journalistes, qui enquêtent sur ce passionnant dossier, pensent que Zuma pourrait choisir l'option de l'alternance. »
26/04/2009
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