Article publié le 29/04/2009 Dernière mise à jour le 29/04/2009 à 10:47 TU
L'armée pakistanaise poursuivait ce mercredi son offensive lancée cette semaine contre les talibans dans le nord-ouest du pays. L’état-major annonce avoir repris une ville-clé, ce qui a été chaudement salué par Washington, qui reprochait à Islamabad d'«abdiquer» face à ces islamistes liés à al-Qaïda.
L'armée pakistanaise a pris le contrôle de la principale ville de la vallée de Buner : Daggar, le 29 avril 2009.
( Photo : AFP )
L’opération militaire dans le district de Buner, situé à moins de 100 kilomètres d’Islamabad, se poursuit. Un couvre-feu a été imposé rendant difficile les mouvements de population.
Cette nouvelle opération intervient juste après les attaques menées dimanche par l’armée dans le district voisin de Lower Dir où l’état-major revendique des succès.
Ces derniers mois, sur pression américaine, l’armée pakistanaise a multiplié ses opérations dans le nord-ouest du pays, à la frontière de l’Afghanistan où les talibans ne cessent de gagner du terrain.
Volte face
Mais malgré les succès annoncés, les réseaux des insurgés se restructurent généralement assez vite dans ces régions. D’autant qu’après les brèves interventions de l’armée, personne n’occupe le terrain : il reste donc difficile de faire respecter la loi sur place.
D’autant, aussi, que les forces de police ne sont pas formées pour lutter contre l’insurrection et que les institutions comme la justice fonctionnent assez mal.
Il y a quinze jours, le président Zardari signait un accord de paix avec les talibans. Un accord très mal accueilli par la communauté internationale et par les Etats-Unis en particulier. Il semble qu’en moins de deux semaines, le chef de l’Etat ait fait volte face.
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