par RFI
Article publié le 30/04/2009 Dernière mise à jour le 30/04/2009 à 18:36 TU
Le constructeur américain Chrysler, en grandes difficultés, en appelle à l'Etat fédéral. Comme en 1979 où le constructeur avait déjà été repêché grâce à une loi votée par le Congrès, les fonds publics américains ont encore été au secours du constructeur, à la faveur de l’actuelle crise financière. Mais rien n’y fait. C’est plutôt un nouvel accord avec le constructeur italien Fiat qui donne des lueurs d’espoir.
Le Trésor américain n'est finalement pas parvenu à convaincre certains des créanciers de Chrysler d'accepter son offre de restructuration de la dette du groupe automobile. Un accord sur ce volet financier du plan de sauvetage du plus petit des constructeurs américains était nécessaire pour éviter un dépôt de bilan.
Chrysler va donc se placer sous la protection du chapitre 11, la loi américaine sur les faillites. En plus de lui permettre d'échapper à la liquidation, ce changement de statut qui place le groupe automobile sous tutelle judiciaire va lui laisser le temps de se restructurer.
L'alliance avec Fiat n'est pas remise pas en cause
Pour Barack Obama, l'alliance Chrysler Fiat a toutes les chances de réussir et elle a le plein soutien du gouvernement fédéral qui va notamment débloquer quelque 8 milliards de dollars d'aide supplémentaires pour soutenir la restructuration du constructeur américain dans le cadre de la procédure de dépôt de bilan engagé.
« C'est une alliance qui va permettre de sauver plus de 30 000 emplois chez Chrysler et des dizaines de milliers d'autres chez les sous-traitants... »
Ce partenariat va consister en une prise de participation initiale de 20% de Fiat dans Chrysler. Le groupe italien ne pourra prendre le contrôle de l'Américain qu'à partir de 2013 et à condition que les prêts accordés par Washington soient remboursés en totalité.
L'accord conclu devrait ainsi permettre de sauver plus de 30 000 emplois chez Chrysler et des dizaines de milliers d’autres chez les sous-traitants et les concessionnaires du constructeur. Il n'a pu être possible qu'après d'importantes concessions faites par les salariés du groupe qui se sont notamment engagés à ne pas faire grève jusqu'en 2015 et qui ont renoncé à une partie de leurs acquis sociaux. Barack Obama a d'ailleurs rendu hommage aux sacrifices qu'ils ont consentis pour sauver Chrysler de la liquidation.
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