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Côte d'Ivoire

Le scrutin présidentiel : un futur proche bien imprécis

Article publié le 02/05/2009 Dernière mise à jour le 02/05/2009 à 11:55 TU

Laurent Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire.(Photo : AFP)

Laurent Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire.
(Photo : AFP)

Toujours pas de date pour la présidentielle ivoirienne. L'intervention radiotélévisée du président Gbagbo, jeudi 30 avril au soir, n'a fait que resserrer la fenêtre de tir : « Le scrutin aura lieu, a t-il dit, au mois d'octobre ou de novembre prochain. Mais seulement, a précisé le président Gbagbo, si le désarmement est effectif d'ici là ». Le président ivoirien a dit « qu'il annoncerait la date de l'élection au plus tard, le mois prochain ».

Laurent Gbagbo veut retarder les élections. C’est l’avis du Rassemblement des républicains, le parti de l’ancien Premier ministre, Alassane Ouattara. Pour le RDR : « Ce n’est pas au président ivoirien de choisir la date des élections, mais à la commission électorale indépendante ».

Pour Mamadou Sanogo, chargé des élections au RDR
« C’est encore une fois des faux-fuyants afin de retarder le processus électoral. La commission électorale indépendante de Côte d’Ivoire qui est la seule structure habilitée à proposer la date, a déjà suggéré un projet de décret et le chef de l’Etat n’avait qu’à le signer. Il doit signer, ce n’est pas une histoire de notaire, ironise-t-il, il s’agit là d’une question de procédure arrêtée de manière consensuelle ».

La question du désarmement

Lors de son intervention télévisée, le président Gbagbo a aussi soulevé la question du désarmement. Justement, le Front populaire ivoirien entend dénoncer ce qui retarde le processus électoral en refusant de déposer les armes et pour Martin Sokouri Bohui, chargé des élections au FPI : « Le FPI veut sortir de la crise par des élections transparentes et si une partie de la Côte d’Ivoire est armée, ces élections ne seront pas conformes. Selon Martin Sokouri Bohui, c’est le président de la République qui freine et qui ne veut pas aller à ce scrutin et si c’est le désarmement qui freine, il faudrait que tous les acteurs internationaux comme tous les acteurs nationaux se mettent autour de ce qui bloque pour qu’on aille aux élections...».

Le désarmement doit être effectif deux mois avant le scrutin. Avant cela, l’opération de recensement devra encore être menée à son terme.