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RDC

La population du Sud-Kivu prête à fuir

par  RFI

Article publié le 11/05/2009 Dernière mise à jour le 11/05/2009 à 08:22 TU

L’opération Kimia II contre les combattants hutus rwandais des FDLR tarde à démarrer dans le Sud-Kivu. Cette opération militaire conjointe FARDC ( Forces armées congolaises ) et Monuc ( Mission de l’organisation des Nations unies au Congo ) vise près de 6 000 combattants dans les deux Kivus, dans l’est de la RDC. Elle a déjà débuté au Nord-Kivu, mais connaît des retards dans le Sud-Kivu. Des soldats congolais ont commencé à se déployer dans certaines parties de cette province, comme à Shabunda. Mais les habitants sont toujours inquiets. Le village de Butalongola, à 150 km au nord de Goma dans le Nord-Kivu à l'est du pays, a été incendié et deux soldats des Forces armées de la RDC ( FARDC ) sont morts lors d'une attaque de rebelles hutus rwandais des FDLR, dimanche 10 mai.

Soldats des Forces armées de la RDC, les (FARDC).(Photo : Reuters)

Soldats des Forces armées de la RDC, les (FARDC).
(Photo : Reuters)

A Nyambembe, dans le territoire de Shabunda situé à l’est de Bukavu, la population est sur le qui-vive. De retour d’une première fuite dans la forêt, des milliers d’habitants se tiennent prêts à repartir vers les localités avoisinantes et ce pour plusieurs raisons.

Il y a d’abord les multiples attaques des FDLR ( Forces démocratiques de libération du Rwandas), les dernières en date, le pillage du village de Ndjovu et l'incendie de celui de Butalongola. L’administrateur-adjoint du territoire de Shabunda, dans le Sud-Kivu, a précisé que « ces combattants ont emporté quatre armes et un panneau solaire ».

Les villageois relèvent aussi le fait « que les combats entre les deux factions pourraient faire beaucoup de victimes civiles à moins que l’armée congolaise et la Monuc ( Mission des Nations-unies en République démocratique du Congo ) ne garantissent leur sécurité ».

Enfin, ils disent « craindre les effets de l’opération Kimia II ». Selon eux, « les FDLR traquées vont se disséminer dans la forêt et ressurgir pour attaquer comme c’est le cas dans la province voisine du Nord-Kivu ». Pour l’administrateur-adjoint du territoire de Shabunda « la meilleure solution reste le rapatriement volontaire de ces combattants hutus rwandais ».