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Japon

L'opposition nippone perd son chef

Article publié le 11/05/2009 Dernière mise à jour le 11/05/2009 à 13:07 TU

Ichiro Ozawa, le leader de l’opposition japonaise annonce sa démission lors d’une conférence de presse au siège du parti démocrate du Japon à Tokyo, le 11 mai 2009.(Photo : Reuters)

Ichiro Ozawa, le leader de l’opposition japonaise annonce sa démission lors d’une conférence de presse au siège du parti démocrate du Japon à Tokyo, le 11 mai 2009.
(Photo : Reuters)

Le chef de l'opposition japonaise, Ichiro Ozawa, a annoncé, lundi, sa démission de la présidence du Parti démocrate du Japon, éclaboussé par un scandale de financement occulte à quelques mois des élections. Ichiro Ozawa était, il y a encore peu, donné favori pour diriger le gouvernement en cas de victoire aux prochaines élections législatives. Il a vu sa cote de popularité chuter de façon vertigineuse depuis l'inculpation, en mars, de son secrétaire pour violation de la loi sur le financement politique.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Ichiro Ozawa avait réussi à faire d’une opposition peu homogène, composée comme lui de transfuges du Parti conservateur majoritaire, d’anciens sociaux-démocrates et de syndicalistes, une force capable de mettre fin à l’hégémonie du Parti conservateur, au pouvoir depuis soixante ans.

Le parti du Premier ministre, Taro Aso, a pris peur quand il a eu vent  d'un scandale de financement illégal des activités politiques d’Ichiro Ozawa. Les médias ont contribué aussi à enrayer la montée du Parti démocrate du Japon. Selon les sondages, plus de 70% des Japonais ne font pas confiance à Monsieur Ozawa, pour conduire les affaires du pays.

Tout dépend maintenant du choix de son successeur. Si c’est un homme plus jeune, capable d’incarner le changement, l’opposition a une chance de gagner les prochaines élections. Elles doivent avoir lieu d’ici septembre.

La haute administration, le pouvoir réel au Japon, fera tout pour empêcher l’alternance au pouvoir. L’opposition elle, cherche à briser le triangle de fer entre le Parti conservateur, l’administration et les milieux d’affaires, pour stopper le déclin économique du Japon.