par RFI
Article publié le 12/05/2009 Dernière mise à jour le 12/05/2009 à 16:20 TU
L’armée pakistanaise dit se préparer à l’assaut du quartier général des talibans. Des soldats ont été héliportés, ce mardi matin, à Peochar. Ces zones montagneuses, au nord-ouest de la vallée de Swat, abriteraient un bastion des insurgés alors que les civils continuent de fuir les combats.
Après trois semaines de conflit, même les médecins ont dû abandonner leur poste dans le Swat. Il n’y a plus plus d’électricité, plus d’eau, plus de personnel. « L’hôpital Saidu Sharif de Minagora est livré à lui-même, les blessés restent chez eux et hurlent leur détresse », confie un chirurgien orthopédiste qui a fui à Peshawar. Ce témoignage donne une idée de la violence de ces combats sans témoins.
Confusion et violence
Selon Ali Dayan Hasan, porte-parole de l’organisation Human Rights Watch au Pakistan, « cette région est complètement isolée du reste du pays. Les lignes de téléphones sont coupées. Il n’y a plus d’électricité. Les militaires empêchent les journalistes d’approcher. Le ministre de l’Intérieur affirme que 700 talibans ont été tués depuis le début de l’offensive. Il nous est impossible de le vérifier ».D'après Human Rights Watch la province de la frontière du Nord-Ouest comptait un demi-million de déplacés au début de l’offensive. Ce chiffre pourrait doubler dans les prochains jours. « Les atrocités commises par les talibans ne constituent pas un chèque en blanc pour les militaires », affirme encore l’organisation des droits de l’homme qui fait état de civils tués lors des bombardements aériens de l’armée.
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