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Chine

Arrestation d'un ex-dirigeant du mouvement de Tiananmen

Article publié le 13/05/2009 Dernière mise à jour le 13/05/2009 à 15:46 TU

Un char brûlé après les affrontements entre les étudiants et la police sur la place de Tiananmen le 4 juin 1989.(Photo : Tommy Cheng/AFP)

Un char brûlé après les affrontements entre les étudiants et la police sur la place de Tiananmen le 4 juin 1989.
(Photo : Tommy Cheng/AFP)

A quelques semaines du vingtième anniversaire du mouvement étudiant, la police a annoncé l’arrestation et l’inculpation de Zhou Yongju, un ancien étudiant dirigeant du Printemps de Pékin. Réfugié aux Etats-Unis, Zhou Yongju était venu en Chine pour voir sa famille. L’annonce de son arrestation pour fraude survient après plusieurs mois de mise au secret.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Zhou Yongjun savait ce qu'il risquait en retournant en Chine, surtout à quelques mois du 20ème anniversaire de Tiananmen. Réfugié aux Etats-Unis depuis plusieurs années, il avait déjà tenté de revenir en Chine en 1998. Aussitôt arrêté, il a purgé trois ans de camp de travail pour entrée illégale sur le territoire chinois avant de s'exiler de nouveau aux Etats-Unis. Pourtant, en septembre de l'année dernière, l'ancien militant pour la démocratie a tenté une fois de plus de revenir chez lui. Aussitôt arrêté dès son arrivée à Shenzhen, il était jusqu'à maintenant, détenu sans jugement.

Récemment, la police a averti sa famille qu'il était poursuivi pour fraude. Un motif contesté par le frère du dissident selon lequel, Zhou Yongjun dispose de papiers américains et ne peut pas avoir commis de fraude sur le territoire chinois puisqu'il vit aux Etats-Unis. La police  se refuse à tout commentaire.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont aussitôt condamné cette arrestation. Elles dénoncent également le renforcement des contrôles et le « harcèlement » mené actuellement contre les anciens de Tiananmen à l’approche de cet anniversaire. Une date sensible pour les autorités chinoises qui interdisent et censurent toute référence à ces évènement du Printemps de 1989 qui ont fait vaciller le régime pendant quelques jours et qui se sont terminés dans le sang après l'intervention de l'armée sur la place Tiananmen.

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