par Myriam Berber
Article publié le 14/05/2009 Dernière mise à jour le 14/05/2009 à 17:17 TU
A la veille de la publication par l’Insee du chiffre de la croissance au premier trimestre 2009, le Premier ministre François Fillon, dans un entretien publié jeudi 14 mai 2009 dans Le Figaro confirme l’aggravation de la récession en France, autour de moins 3%.
Le Premier ministre François Fillon, en compagnie de Christine Lagarde, ministre des Finances, le 23 mars 2009.
( Photo : Reuters )
Malgré quelques « signes encourageants » comme « le bas niveau de l’inflation et la résistance de la consommation », la situation de l’économie française n’est pas pour autant brillante. De nombreux indicateurs sont en berne. Le chômage ne cesse d’augmenter : 63 400 chômeurs en plus en mars 2009, cela porte à 2,44 millions le nombre de demandeurs d’emploi.
Très lourdes pertes pour Natixis
Cette détérioration du marché de l'emploi intervient alors que la production industrielle a encore chuté sur les trois premiers mois de l’année. Et selon l'Insee, l’investissement des entreprises accuse une chute record de 18%. La situation ne s'est pas non plus améliorée dans le secteur immobilier où les mises en chantier ont reculé de près d'un tiers entre janvier et mars. Un recul de l'activité à mettre en relation avec la forte diminution des crédits accordés aux particuliers pour l'achat de logements, en baisse de près de 34% au premier trimestre.
La fiscalité n’augmentera pas
La crise continue également de peser sur les comptes des banques. Dernier exemple en date : Natixis, la filiale commune des Caisses d'Epargne et des Banques populaires, annonce 1,8 milliard d'euros de pertes financières pour le premier trimestre, soit le 4e trimestre consécutif dans le rouge.
Alors que ces mauvais chiffres pourraient faire craindre le pire, François Fillon a cherché à rassurer les Français en affirmant que la fiscalité n’augmentera pas. « Nous n’augmenterons pas les impôts, car ce serait contre-productif en période de récession » avant et « dangereux si la situation s’améliore car, cela risquerait de freiner la reprise », a-t-il argumenté. Le Premier ministre, qui table sur « une reprise économique lente en 2010 », a confirmé « la volonté de réduire les dépenses de l’Etat ». Pour cela, le gouvernement prévoit notamment de maintenir la règle du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique, soit la suppression de 34 000 postes de fonctionnaires.
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