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Madagascar

Poursuite du dialogue

par  RFI

Article publié le 21/05/2009 Dernière mise à jour le 21/05/2009 à 16:16 TU

M. Tiébilé Dramé, Emissaire spécial des Nations unies à Madagascar.( Photo : Sobika.com )

M. Tiébilé Dramé, Emissaire spécial des Nations unies à Madagascar.
( Photo : Sobika.com )

A Antananarivo, le dialogue inclusif avec toutes les parties, sous l'égide du Groupe de Contact (UA, ONU, OIF, SADEC), a repris mercredi. Les discussions se poursuivent ce jeudi afin d'élaborer une "Charte de la Transition Consensuelle". Pour sa part, Andry Rajoelina, le président autoproclamé de Madagascar, a prévu de se rendre en visite au Sénégal, avant d'aller ensuite en Algérie et au Maroc. Ce voyage annoncé pour ces jours-ci a été reporté sine die. Cette tournée africaine serait la suite de son récent voyage en Libye. Andry Rajoelina tente de sortir de son isolement, car depuis son arrivée au pouvoir Madagascar a été mis en quarantaine par la communauté internationale.

Près de huit heures de discussion, et à la sortie des accolades et des grands sourires… Si aucun accord politique de consensus n’est ressorti de cette première journée de négociations multilatérales, le groupe de contact aura au moins réussi le pari du dialogue courtois entre toutes les parties. « C‘était consensuel, c’était très bien, il y a un esprit d’ouverture », confie le négociateur de Marc Ravalomanana.

Consensus, ouverture... Tiebilé Dramé, l’un des membres du groupe de contact, veut aussi y croire. Pour le médiateur des Nations Unies, cette rencontre prouve d’abord que les esprits ont changé : « cela fait des semaines que nous faisons le « go-between » entre les différentes mouvances. Alors quand nous avons eu l’idée de les mettre ensemble, c’est que déjà nous considérions que la situation était mûre pour cela. La réunion d’aujourd’hui prouvait qu’effectivement la situation était mûre. Nous n’avons pas perdu notre temps ».  

Les choses avancent donc, même si pour la mouvance Ravalomana il ne faut pas se tromper : l’heure est encore à l’élaboration de préalables à la discussion. Pourtant, à en croire l’émissaire des Nations Unies, le dialogue d’hier a largement dépassé ce schéma : « il n’y a pas de réunion sans préalables. Mais les préalables n’ont pas pris beaucoup de temps. Nous sommes allés très vite dans le vif du sujet. Les parties sont en train progressivement  d’éliminer les différences et de parvenir progressivement à un accord. Il existe une réelle volonté d’aller très vite vers un accord politique inclusif ». Et les discussions se poursuivront ce jeudi et devraient aborder les points les plus sensibles, selon les négociateurs.