par RFI
Article publié le 14/05/2009 Dernière mise à jour le 14/05/2009 à 10:16 TU
Le chef de la transition à Madagascar, Andry Rajoelina, a fait savoir mercredi qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle prévue en 2010 si tous les ex-chefs d'Etat malgaches, dont le dernier évincé, Marc Ravalomanana, n'y participent pas.
Quant il avait entamé son mouvement de protestation, Andry Rajoelina assurait qu’il ne souhaitait pas briguer la présidence de la République.
Arrivé à la tête de la transition, il se montrait moins catégorique.
Mais mercredi, il avait retrouvé les grands idéaux qui ont bâti son succès : « Je ne suis pas assoiffé de pouvoir. Je ne veux pas rester au pouvoir. Je veux tout simplement, si vous voulez, instaurer la démocratie à Madagascar ».
Lui n’est pas arrivé au pouvoir par les urnes mais l’objectif de la transition est bien d’organiser une élection présidentielle libre et équitable, et donc sans lui.
Rajoelina s’est engagé à signer l’accord politique qui servira de charte pour la période : « Pour montrer justement un modèle aux yeux du monde entier, j’ai accepté. J’ai accepté mais cet accord aujourd’hui ne fait pas encore l’unanimité ».
Ce qui coince, ce serait l’article stipulant que les anciens chefs d’Etat ne pourront pas être candidats lors de ce scrutin. « Moi personnellement, je ne pourrais pas m’engager tout seul, signer cet accord tout seul. Il y a un ancien chef d’Etat qui n’accepte pas, justement, l’article numéro quatre ».
Andry Rajoelina fait allusion à Marc Ravalomanana à qui il renvoie donc la responsabilité du blocage actuel. L’ancien président de la République ne digère pas son éviction et reste persuadé qu’il se ferait réélire s’il pouvait être candidat.
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