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Madagascar

Situation toujours bloquée

par  RFI

Article publié le 04/05/2009 Dernière mise à jour le 04/05/2009 à 17:19 TU

L'avenir politique de Madagascar suscite toujours la préoccupation de la communauté internationale, malgré la récente réunion à Addis-Abeba entre les représentants de la Haute autorité de transition (HAT) et la communauté diplomatique. Le groupe de contact de la communauté internationale, mis en place par l’Union africaine (UA), veut tenter de trouver une solution à la crise malgache qui dure maintenant depuis plus de trois mois. Le régime de transition d’Andry Rajoelina serait prêt à avancer la date des élections, initialement prévues pour 2010. Mais l’arrestation, mercredi dernier, du «Premier ministre» Manandafy Rakotonirina nommé par l’ancien président Marc Ravalomanana prouve bien que le climat n’est pas serein. La communauté internationale refuse toujours de reconnaître le nouveau régime, considérant qu’il est issu d’un coup d’Etat.

(Carte : RFI)

(Carte : RFI)

Même si la situation se stabilise dans la rue, le bras-de-fer va continuer cette semaine. Les partisans de Marc Ravalomanana ont du mal à remobiliser, depuis que l’on a interdit de se réunir sur la « Place de la Démocratie ». La semaine dernière, ils se retrouvaient sur le parking d’un des magasins du président évincé qui avait été pillé et incendié le 26 janvier dernier. La conviction des participants ne suffisait cependant pas à remplir l’espace. Peut-être les défenseurs de la légalité sont-ils résignés. Sans doute ont-ils un peu peur. Pourtant leur camp refuse de s’avouer vaincu.

Si une trentaine de députés ont officiellement reconnu la transition, certains de leurs collègues veulent procéder à l’ouverture de la session parlementaire, mardi, alors que l’Assemblée nationale a été suspendue. Le dernier communiqué de la communauté internationale, ménageant la chèvre et le chou, n’a pas franchement éclairci le débat. Le calendrier électoral, qui prévoit une présidentielle en octobre 2010, pourrait être raccourci. Mais ne risquerait-on pas, alors, de bâcler le processus ? Le pays doit trouver une solution à long terme et ne peut pas se contenter d’un rafistolage.