par RFI
Article publié le 30/04/2009 Dernière mise à jour le 30/04/2009 à 13:37 TU
Manandafy Rakotonirina entouré de ses supporters lors d'un meeting à Antananarivo, le 16 avril 2009.
(Photo: AFP)
A l’époque où il était dans l’opposition, Andry Rajoelina avait échappé à une arrestation programmée, Manandafy Rakotonirina n’a pas eu cette chance. Il avait pris ses quartiers dans un grand hôtel du centre ville de la capitale malgache aussi les forces de l’ordre savaient-elles où le trouver.
Le vieux monsieur de 70 ans a été embarqué dans une voiture comme un bandit. Il est accusé d’avoir fomenté les troubles de la semaine dernière à Antananarivo et la justice aurait délivré un mandat d’arrêt.
Nommé Premier ministre par le président évincé Marc Ravalonamana, Manandafy Rakotonirina était le symbole du mouvement légaliste. Il avait commencé à constituer son équipe gouvernementale, en concurrence avec Monja Roindefo, chef du gouvernement d'Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de Transition.
On cherche à « casser le processus démocratique » a dénoncé l’un de ses porte-parole. Le choix de la date de mercredi pour cette opération coup de poing étonne cependant car c’est ce jeudi qu’a lieu la réunion tant attendue du groupe de contact, à Addis Abeba, au siège de l’Union africaine. Les acteurs de la crise malgache vont venir défendre leur cause et la communauté internationale devrait harmoniser sa position. L'arrestation de Manandafy Rakotonirina risque de crisper encore l'atmosphère des discussions.