par RFI
Article publié le 17/04/2009 Dernière mise à jour le 17/04/2009 à 08:07 TU
Marc Ravalomanana a désigné un nouveau Premier ministre « légal » en la personne de Manandafy Rakotonirina.
(Photo : AFP)
Marc Ravalomanana, le chef de l'Etat contraint à la démission en mars dernier et qui vit désormais en exil au Swaziland, a décidé de nommer un Premier ministre à Madagascar. Il a ainsi annoncé par téléphone à 15 000 de ses partisans réunis sur une place de la capitale, que Manandafy Rakotonirina, âgé de 70 ans, était son Premier ministre. Manandafy Rakotonirina était lui-même présent dans la capitale malgache, à la tribune du rassemblement organisé par les partisans de Marc Ravalomanana.
Andry Rajoelina n’était même pas né que Manandafy Rakotonirina était déjà reconnu à Madagascar comme agitateur politique. Trois fois candidat malheureux à l’élection présidentielle, il a été nommé Premier ministre par Marc Ravalomanana.
Evasif quant à sa mission, Manandafy Rakotonirina semble surtout être là pour mettre la pression sur la Haute autorité de transition qui peine à ancrer son pouvoir. Il n’en demeure pas moins que Madagascar a, de nouveau, deux Premiers ministres, une situation ubuesque de plus.
Dialogue impossible
En février, Andry Rajoelina a fait valoir la légitimité pour installer Monia Rondefo alors qu’il n’était à l’époque, que chef d’un mouvement populaire. Marc Ravalomanana se prévaut, lui, de sa légalité de président élu en 2006, revenant donc sur sa décision d’abandonner le pouvoir. Il annonce même son retour imminent au pays, alors que sa sécurité serait loin d’être assurée. Il est donc difficile de prévoir le dénouement de cette crise.
La société civile et la communauté internationale espèrent toujours l’émergence d’une solution consensuelle, mais le dialogue entre les parties semble impossible.
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