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Madagascar

Des Assises nationales en demi-teinte

par  RFI

Article publié le 03/04/2009 Dernière mise à jour le 03/04/2009 à 06:17 TU

Andry Rajoelina lors des Assises nationales, ce 2 avril 2009 à Antananarivo.( Photo: Gregoire Pourtier /AFP )

Andry Rajoelina lors des Assises nationales, ce 2 avril 2009 à Antananarivo.
( Photo: Gregoire Pourtier /AFP )

Le leader de la transition malgache Andry Rajoelina, qui s'efforce d'asseoir un pouvoir contesté, a ouvert hier des Assises censées définir un calendrier pour de nouvelles élections. Selon les organisateurs, environ 1 000 personnes - membres de la transition, responsables militaires et religieux, partis politiques, société civile - ont participé à la session d'hier, qualifiée de fructueuse. Mais l'intérêt du processus a été entamé par le boycott du parti TIM de Marc Ravalomanana. Ces Assises doivent se terminer ce vendredi.

A Madagascar, il n’y a eu qu’une seule alternance démocratique depuis l’indépendance ; ces deux jours de discussion doivent donc essentiellement permettre de définir les orientations de la 4e République et de revoir le système électoral, pour que la  démocratie s’exerce plus sereinement. Les attentes qui entourent le régime de transition sont ainsi immenses, mais Andry Rajoelina ayant reçu le soutien de différentes entités politique, sa marge de manœuvre est réduite, pour satisfaire tout le monde.

« La charrue avant les bœufs »

Maurice Beranto, un opposant historique, s’interroge, par exemple, sur les priorités du nouveau régime et pense que  « l’on met la charrue avant les bœufs parce qu’une période transitoire demande à ce que l’on établisse une loi fondamentale qui va la régir, mais  elle n’est pas encore là... A mon très grand regret, ces Assises n’ont pas été organisées dans ce but

Effectivement, les Assises doivent surtout définir un calendrier, sans que l’on sache vraiment comment vont fonctionner les institutions, mais pour cet ancien ministre de Marc Ravalomanana, qui a rejoint l’équipe de la transition, l’essentiel est de jeter les bases d’une  discussion  plus large, où l’on mettra sur la table tous les problèmes structurels du pays : « C’est une pré-conférence nationale, les vraies idées, les vraies propositions qui vont faire sortir Madagascar de la crise sortiront certainement de la conférence nationale »

En attendant, Madagascar navigue un peu à vue : Andry Rajoelina a deux ans, maximum, pour remettre sa copie.  

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Jeudi 2 avril, on a aussi appris que l'Organisation internationale de la francophonie avait décidé de suspendre Madagascar ; la Grande Île  doit théoriquement accueillir un sommet de la Francophonie en 2010.