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Madagascar

Les partisans de Ravalomanana réclament son retour

Article publié le 31/03/2009 Dernière mise à jour le 31/03/2009 à 04:53 TU

L'ancien président malgache Marc Ravalomanana.( Photo : Reuters )

L'ancien président malgache Marc Ravalomanana.
( Photo : Reuters )

A Antananarivo, les manifestations de soutien au président déchu, se sont poursuivies, lundi. Quelque 15 000 partisans se sont rassemblés pour réclamer le retour de Marc Ravalomanana et contester la prise de pouvoir de son opposant Andry Rajoelina, à la tête d'une Haute Autorité de transition. La manifestation s'est dispersée dans le calme en début d'après-midi. Ce rassemblement s'est à nouveau déroulé sur la Place de la démocratie dans le centre-ville, lieu symbole des rassemblements à Antananarivo. Les cadres du mouvement qui se sont relayés à la tribune se sont félicités des déclarations ce week-end du secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet. Celui-ci avait affirmé que la France considérait Marc Ravalomanana comme le « président en titre » de Madagascar.

Avec notre correspondant à Antananarivo,

La mobilisation des défenseurs de Marc Ravalomanana ne faiblit pas. Et comme les partisans d’Andry Rajoelina, à l’époque, ils promettent d’aller jusqu’au bout. Ainsi, ils étaient encore des milliers, lundi, à réclamer le retour de la légalité et donc de l’ancien président de la République qui a pourtant remis son pouvoir le 17 mars et qui se trouve actuellement à l’extérieur du pays.

Un membre du parti de Marc Ravalomanana reconnaissait cependant qu’il serait difficile pour lui de rentrer immédiatement. Cela risquerait de faire un peu plus dégénérer la situation.

Boycott des assises nationales

Ceux qui avaient réclamé la démission de Marc Ravalomanana ne supporteraient pas de voir revenir un homme qui au-delà de la politique de développement qu’il avait mise en place, cristallisait une haine tenace provoquée par son comportement affairiste. Il serait, en outre, menacé d’arrestation par la Haute Autorité de transition.

Le régime d’Andry Rajoelina est, en effet, en train de confectionner un dossier judiciaire, ce qui ne contribuera pas non plus à détendre l’ambiance lors des assises nationales qui doivent se tenir en fin de semaine. Mais les partisans de Marc Ravalomanana ne devraient pas participer à cette réunion, ce qui en réduira forcément la portée symbolique et politique.